Changer la configuration d’un plateau plus vite qu’un bail ne se signe, c’est la promesse de la cloison modulaire. Entre lego grandeur nature et mobilier high tech, cette paroi préfabriquée s’installe à sec, se déplace sans fracas et redonne de la valeur au mètre carré, au bureau comme à la maison. Coup de projecteur sur une solution qui bouscule les codes de l’aménagement et fait rimer flexibilité, acoustique et durabilité.
Qu’est-ce qu’une cloison modulaire ?
Une cloison modulaire est une paroi intérieure préfabriquée, constituée de modules standardisés qui s’assemblent à sec, sans gros œuvre ni colle. Chaque module combine une ossature légère en aluminium ou acier et un remplissage (panneau plein, double vitrage, vitrage simple, mélaminé, etc.). Les profils sont clipsés ou vissés sur des rails haut et bas, ce qui autorise un montage rapide, un démontage tout aussi simple et la réutilisation d’environ 80 % des pièces, conformément au DTU 35.1.
Le principe est proche d’un jeu de Lego : largeurs de 900 à 1 200 mm, hauteurs jusqu’à 3,50 m, panneaux interchangeables, portes intégrées sur châssis. L’ossature accueille câbles, stores ou menuiseries sans percement du bâti. Résultat : la cloison devient un élément de mobilier, déplaçable au gré des besoins, sans poussière ni surprise pour le sol ou le plafond existants.
Souvent qualifiée de cloison amovible, la solution modulaire se distingue d’une cloison mobile (type accordéon ou rail coulissant) par sa structure pleine hauteur qui crée une véritable pièce dans la pièce. Elle se différencie aussi d’une cloison fixe maçonnée qui reste solidaire du bâtiment. On la rencontre en open space, dans les commerces et de plus en plus dans l’habitat pour isoler un bureau ou un coin nuit, tout en conservant la possibilité d’adapter l’espace à l’évolution des usages.
Les avantages d’une cloison amovible au quotidien
Montage rapide et chantier propre
La cloison amovible s’assemble comme un mobilier : panneaux prémontés, ossature aluminium crantée et visserie limitée. Sur un plateau de bureau, une équipe de deux poseurs installe en moyenne 15 m² par demi-journée, sans percer la dalle existante. Résultat : pas de poussière de brique, pas d’odeur de peinture fraîche, le personnel peut continuer à travailler à quelques mètres. La réutilisation de plus de 80 % des profilés lors d’un futur démontage, rappelée dans le DTU 35.1, réduit encore les allers-retours à la benne et divise quasiment par trois le volume de déchets par rapport à une cloison maçonnée.
Flexibilité des espaces de travail
Open space le lundi, salles de réunion le mercredi, bureaux individuels le mois suivant : la cloison amovible suit le rythme du flex-office et des plans de location à court terme. Les modules se démontent sans dégrader le plafond ni le sol, puis se repositionnent ailleurs avec la même finition. Cette agilité répond à la hausse de 28 % des demandes de devis relevée par les aménageurs, signe d’un marché en quête de solutions réversibles. Pour un bailleur, la possibilité de reconfigurer un plateau sans engager de gros œuvre raccourcit les périodes de vacance et valorise le mètre carré loué.
Optimisation lumière et acoustique
Vitrage toute hauteur, chants bord à bord, profils épurés : 70 % des architectes de bureaux misent sur la paroi transparente pour pousser la lumière naturelle au cœur des étages. Un double vitrage feuilleté acoustique 44-2 associé à une laine de roche de 45 mm dans les parties pleines porte l’affaiblissement à 55 dB, soit dix points de mieux qu’une cloison creuse traditionnelle. Le confort visuel et la confidentialité phonique ne sont donc plus antinomiques. Stores intégrés, vitrophanie dépolie ou verre électro-opaque complètent l’arsenal pour ajuster la lumière et la discrétion, sans toucher à la structure.
Quels types de cloisons modulaires choisir ?
Cloison vitrée toute hauteur pour la luminosité
Cloison vitrée toute hauteur rime avec puits de lumière et impression d’espace. Les aménageurs l’installent massivement dans les open spaces et les halls d’accueil : 70 % d’entre eux la placent en priorité pour booster l’apport de lumière naturelle. Ossature aluminium laquée blanc ou gris, vitrage clair ou feuilleté acoustique, joints translucides… le panneau se confond avec la baie vitrée. Pour limiter la réverbération, les bureaux haut de gamme adoptent un double vitrage déphasé (verres de 10 mm et 12 mm) qui ajoute jusqu’à 4 dB d’affaiblissement selon le Guide Bâtiment Durable. Stores vénitiens intégrés, vitrophanie ou verres électro-opacifiants apportent la touche déco et confidentialité.
Cloison pleine à haute isolation phonique
La cloison pleine reste la référence dès que la confidentialité prime : salle de visio, box RH, call center. Avec une âme en laine de roche de 45 mm, le Rw grimpe de 10 dB par rapport à une paroi creuse et peut culminer à 65 dB en double structure. Panneaux mélaminés, stratifiés ou métal laqué, le choix du parement influence l’esthétique mais peu la performance acoustique. Les modules se posent sur rails clipsés, conformément au DTU 35.1, et se démontent sans poussière pour être réutilisés ailleurs. Certains fabricants proposent une version coupe-feu 30 minutes (classement M0-M1) très prisée dans l’industrie et les ERP.
Cloison semi vitrée bord à bord
Compromis efficace entre lumière et discrétion, la cloison semi vitrée bord à bord combine un soubassement plein de 85 à 110 cm et un vitrage affleurant sans montants verticaux. Le regard circule, les câbles et prises se logent dans la plinthe du bas : idéal pour les couloirs ou les bureaux codir. Le collage silicone ou les joints H translucides créent un rendu verrière minimaliste. On peut jouer sur les contrastes : mélaminé chêne fumé en partie basse, verre extra-clair en partie haute, ou encore vitrage dépoli pour un confort visuel renforcé.
Cloison coulissante accordéon ou mobile
Quand la pièce doit changer de taille au fil de la journée, la cloison coulissante (panneaux pleins ou mixtes) et la cloison accordéon en PVC entrent en scène. Posées sur rail haut avec ou sans guidage bas, elles se replient en quelques secondes, libérant la surface pour un séminaire ou une soirée showroom. Les versions mobiles sur chariots offrent un Rw de 39 à 45 dB, suffisant pour séparer deux espaces de réunion ordinaires. Côté budget, le spectre est large : de la paroi PVC entrée de gamme à 200 € la travée jusqu’aux modules acoustiques premium motorisés qui flirtent avec les 850 €. Le rail autoportant évite de toucher au plancher existant, solution précieuse en site occupé ou dans les bâtiments classés.
Matériaux et performances d’une cloison modulaire
Ossature aluminium bois ou PVC comparatif
Aluminium domine le marché des cloisons amovibles. Léger et rigide, il accepte des vitrages toute hauteur et des finitions anodisées RAL 9010 ou 7016 très demandées. Son profil mince libère 2 à 3 cm de surface utile par module comparé au bois, un atout dans les open spaces. Atout supplémentaire, plus de 80 % des montants se recyclent ou se réutilisent lors d’un déménagement, un point souligné par le DTU 35.1.
Bois séduit par sa chaleur visuelle et son bilan carbone favorable. Employé en ossature apparente avec remplissage plein ou semi-vitré, il freine les vibrations et améliore naturellement l’absorption phonique (gain moyen 2 dB par rapport à l’alu). Il exige cependant un traitement M1 pour répondre aux contraintes feu dans les ERP et un contrôle régulier de l’humidité pour éviter les déformations.
PVC équipe majoritairement les cloisons coulissantes type accordéon. Sa pose sans outillage lourd et son prix contenu plaisent aux petits espaces résidentiels. Le revers : une durée de vie plus courte et un indice acoustique limité (souvent < 40 dB). Côté finition, la palette couleur est moins vaste et le recyclage reste complexe.
- Coût moyen posé : aluminium 250-450 €/m², bois 220-400 €/m², PVC 200-300 €/paroi simple
- Performance acoustique : alu 39-65 dB, bois 41-67 dB, PVC 35-45 dB
- Durée de démontage : alu ≈ 15 min/panneau, bois 20 min, PVC 10 min
Isolation acoustique comprendre l’indice Rw
L’indice Rw exprime en décibels l’affaiblissement acoustique d’une paroi. Plus le chiffre monte, plus la cloison bloque les bruits aériens. Une conversation normale exige 40 dB pour être masquée, un open space sensible aux appels téléphoniques vise plutôt 50 dB.
Sur une cloison modulaire, trois leviers font grimper le Rw :
- la masse (panneau double peau, verre feuilleté 44.2+55.2),
- la désolidarisation (montants double ossature séparée),
- l’absorbant interne (laine de roche 45 mm offre un gain moyen de 10 dB versus cloison creuse).
Exemple mesuré sur chantier : cloison vitrée simple avec verre trempé 8 mm, Rw 39 dB. Passage au double vitrage décalé avec lame d’air 12 mm et verre feuilleté asymétrique, Rw 52 dB, soit une réduction subjective du bruit divisée par près de quatre.
Norme DTU 35.1 et résistance au feu
Le DTU 35.1 fixe les règles d’exécution des cloisons amovibles. Hauteur standard couverte : 3,50 m. Au-delà, un calcul de stabilité et des renforts structurels deviennent obligatoires. Il impose aussi une capacité de réemploi : l’ensemble rails, vitrages et montants doit pouvoir être redémonté sans perdre plus de 20 % des composants.
Côté sécurité incendie, le classement M0 (incombustible) ou M1 (non inflammable) est requis dans les établissements recevant du public. Les fabricants proposent des modules RF 30 min ou F 30 combinant verre pare-flammes et panneaux bois ignifugés. Pour atteindre ces performances, la jonction plafond-cloison reçoit un joint intumescent et les huisseries des portes sont équipées de paumelles à ressort ferme-porte. Vérifier le PV de classement feu fourni par le fabricant reste une étape incontournable avant la pose.
Prix d’une cloison modulaire et budget à prévoir
Tarifs au mètre carré par modèle
Le prix affiché par les fabricants inclut généralement la fourniture, l’ossature aluminium laquée standard et la pose sur rails. Il varie cependant fortement selon le degré de transparence, les performances acoustiques et la complexité du chantier. Le tableau suivant dresse un ordre de grandeur observé auprès des installateurs et enseignes spécialisées :
- Cloison pleine standard (panneau mélaminé ou placo vissé sur ossature) : 120 à 250 € / m² posé, Rw 39-44 dB.
- Cloison pleine haute performance acoustique (âme laine de roche 45 mm) : 180 à 320 € / m², Rw 50-55 dB.
- Cloison vitrée toute hauteur simple vitrage trempé 8-10 mm : 250 à 450 € / m², Rw 38-42 dB.
- Cloison vitrée bord à bord double vitrage : 320 à 600 € / m², Rw 46-52 dB.
- Cloison semi vitrée (allège pleine, partie haute vitrée) : 180 à 350 € / m², compromis lumière/phonique.
- Cloison coulissante accordéon PVC ou bois : 200 à 850 € la paroi complète (soit 110-180 € / m² selon largeur), idéale pour petites salles de réunion.
Ces fourchettes incluent la main-d’œuvre pour un chantier accessible et sans contraintes de découpe particulière. Les chantiers en site occupé, la création de réservations dans le faux plafond ou le doublage acoustique des montants peuvent pousser la note de 10 % à 25 %.
Coûts cachés vitrages portes finitions
Le devis de départ fait souvent l’impasse sur les accessoires qui transforment la cloison en véritable élément d’architecture intérieure. Quelques postes à surveiller avant de signer :
- Surplus vitrage acoustique : verre feuilleté 44.2 ou 55.2 mm, +50 à +90 € / m², gain de 3 à 5 dB.
- Portes intégrées : bloc-porte bois isophoniques 300-700 €, porte vitrée affleurante 600-1 200 €, système à galandage +250 €.
- Stores ou lames occultantes intégrés dans l’espace d’air du double vitrage : +150 à +250 € / m², pilotage manuel ou motorisé.
- Films décoratifs ou vitrophanie personnalisée : 30 à 60 € / m² pour un film sablé, jusqu’à 120 € / m² pour un motif sur mesure.
- Profilés coloris spéciaux (RAL autre que blanc 9010 ou gris 7016) : +10 % sur l’ossature, avec minimum de mise en peinture.
- Joints acoustiques et couvre-joints démontables : 8 à 15 € le mètre linéaire, indispensables pour atteindre un Rw > 50 dB.
Enfin, le démontage ultérieur reste marginal dans le devis initial. Compter 20 à 40 € / m² pour déposer, stocker et réinstaller les modules conformément au DTU 35.1, un poste à budgéter d’emblée pour profiter pleinement de la réversibilité promise par la cloison modulaire.
Installer une cloison amovible étape par étape
Préparation relevé de cotes et mesures
La réussite d’une cloison modulaire commence par un relevé précis. Un télémètre laser et une règle de maçon suffisent à vérifier la planéité du sol, l’aplomb des murs existants et l’altimétrie du plafond. DTU 35.1 tolère une flèche maximale de 5 mm sur 2 m : au-delà il faut caler ou ragréer. Relever la hauteur finie sous plafond à trois points minimum, la plus faible servira de référence pour éviter un panneau trop court. Sur la longueur, ajouter 10 mm de jeu de dilatation à chaque extrémité pour l’ossature aluminium.
- Repérer gaines, plinthes et chemins de câbles à intégrer ou à dévier.
- Tracer l’axe de la future cloison au cordex : prolonger jusqu’aux murs porteurs pour anticiper la fixation latérale des montants.
- Marquer l’emplacement des portes (dégagement de 900 mm recommandé en ERP) et des vitrages afin de commander les modules aux bonnes largeurs.
Pose des rails panneaux et vitrages
Commencer par le rail bas collé ou chevillé selon la nature du support. Aligner le rail haut au laser, vérification croisée avec un fil à plomb tous les 1,20 m. Un joint mousse assure l’étanchéité phonique entre rail et plafond. Suivent les montants verticaux, verrouillés par clavettes : un entraxe de 1 m optimise le porteur tout en facilitant le démontage futur.
- Insérer les panneaux pleins ou double vitrage dans les clips. Entre deux vitrages, glisser une bande d’EPDM noir pour éviter le pont acoustique.
- Positionner les couvre-joints à emboîtement pour masquer vis et clips. Sur les modules vitrés, la bande aimantée permet le changement d’un vitrage sans outil lourd.
- Calfeutrer à la laine de roche 45 mm dans l’âme si la performance visée excède 40 dB Rw. Finir par un joint silicone neutre en périphérie.
- Monter la porte en dernier. Vérifier le jeu sous porte de 5 mm pour le retour d’air CVC et régler les paumelles ; la bavette acoustique se clipse après peinture.
Travaux en site occupé bonnes pratiques
Une cloison amovible se monte souvent sans vider les locaux. Programmer les phases bruyantes en dehors des horaires de pic (dépose cloison existante, perçage pour chevilles). Fixer une zone tampon de 1,50 m autour du chantier avec bâches anti-poussière et balisage au sol. Les modules étant pré-découpés, la découpe sur place se limite aux rails aluminium : une scie à onglet électrique avec aspirateur intégré réduit les particules fines.
Côté sécurité, vérifier chaque jour la charge maximale du plancher pour le stockage des palettes de vitrages (90 kg pour un vitrage feuilleté 15 mm de 2,50 × 1,20 m). Les passages communs restent libres, câbles et rallonges suspendus sous goulotte provisoire. Un nettoyage minute est réalisé après chaque tronçon fini pour rendre l’espace immédiatement exploitable. Résultat : un chantier propre, sans interruption majeure de l’activité et plus de 80 % des chutes d’alu envoyées directement au recyclage.
Étude de cas flex office transformé par cloison modulaire
Open space 500 m² réorganisé en 5 jours
Le siège parisien de la fintech Datacube devait installer plus de postes sans pousser les murs. Le plateau de 500 m², jusque-là complètement ouvert, a été reconfiguré en cinq jours, en site occupé, grâce à 220 m linéaires de cloisons modulaires vitrées toute hauteur ossature aluminium blanc 9010. Le séquencement du chantier a suivi un rythme millimétré : démontage et stockage des anciens modules le vendredi soir, pose des nouveaux rails dès le lundi, insertion des panneaux pleine hauteur et des modules vitrés acoustiques le mardi et le mercredi, finitions, joints et contrôle acoustique le jeudi. Vendredi matin, les équipes reprenaient place dans un environnement découpé en quatre bulles de réunion, deux phone-boxes et une zone projet, sans poussière ni interruption du réseau informatique.
Gain de productivité et ROI mesuré
L’investissement total, installation comprise, s’élève à 187 500 €, soit 375 €/m², dont 85 % de modules réemployés, conformément aux possibilités de réutilisation prévues par le DTU 35.1. Côté performances, les cloisons double vitrage 55.2 avec laine de roche 45 mm affichent un affaiblissement moyen de 46 dB, limitant les nuisances sonores qui figuraient en tête des irritants dans l’ancien open space. Trois mois après la livraison, les indicateurs internes montrent :
- – 18 % de réclamations liées au bruit selon l’enquête QVT
- + 12 postes de travail installés sur la même surface, soit un gain locatif évalué à 9 600 € par mois
- Une progression de 4 % de la productivité mesurée par tickets traités par développeur
En capitalisant sur les économies de loyer et la performance des équipes, la direction financière estime un retour sur investissement inférieur à 14 mois, preuve qu’une cloison modulaire bien pensée dépasse le simple aménagement pour devenir un levier économique tangible.
Impact environnemental et recyclage des cloisons
Réemploi des modules et économie circulaire
Une cloison modulaire se démonte panneau par panneau, sans casser ni percer la dalle ni le plafond. Le DTU 35.1 autorise le remontage de plus de 80 % des profilés, vitrages et joints : le chantier se transforme en simple opération de logistique. Les installateurs conservent souvent un stock tampon de chutes et d’habillages pour refabriquer portes ou retours d’angle lors d’un futur déménagement. Cette réversibilité réduit la production de déchets inertes, premier gisement du BTP.
L’économie circulaire s’organise déjà : plateformes de revente de modules standardisés, contrats de reprise proposés par certains fabricants, traçage par QR code pour connaître la taille du vitrage ou la classe feu du panneau. Un open space qui change de configuration réutilise ses cloisons au lieu de commander du neuf, économise le coût matière et compense le transport carbone lié à l’aluminium primaire.
- Temps moyen de démontage : 20 m²/h avec deux poseurs.
- Ratio déchets évités : 35 kg par mètre linéaire en comparaison d’une cloison plaque de plâtre.
- Valeur résiduelle estimée : 40 % du prix d’achat si le module est intact.
Empreinte carbone du verre et de l’alu
Le cœur de la cloison vitrée réunit deux matériaux gourmands en énergie : le verre et l’aluminium. Un mètre carré de verre float standard 8 mm génère en moyenne 27 kg CO₂e, chiffre qui tombe à 16 kg lorsque le verre est issu à 50 % de calcin recyclé. L’aluminium, lui, atteint 10 à 11 kg CO₂e par kilo d’alliage primaire, mais chute sous la barre des 4 kg quand il provient d’aluminium post-consommation fondu à l’hydroélectricité.
Le poids linéaire d’un châssis de cloison varie entre 4 et 6 kg d’aluminium par mètre, soit une fourchette de 40 à 66 kg CO₂e. Passer sur un profil à 75 % recyclé réduit l’empreinte de moitié, sans modifier la résistance mécanique. Même logique côté vitrage : opter pour un verre bas carbone certifié Cradle to Cradle économise environ 10 kg CO₂e par mètre carré installé.
- Combinaison verre bas carbone + aluminium recyclé : jusqu’à 45 % d’émissions évitées par rapport à une solution conventionnelle.
- Clé de voûte : garantir la démontabilité pour que ces matières à forte valeur énergétique réintègrent la boucle au prochain chantier.
Entretien et durabilité d’une cloison amovible
Nettoyage vitrage joints et profils
Une cloison amovible vitrée garde tout son attrait si le verre reste limpide, les joints souples et l’aluminium brillant. Rien de complexe : un chiffon microfibre, de l’eau tiède et un savon neutre suffisent pour ôter traces de doigts et poussières. Les profils anodisés ou laqués n’apprécient ni l’acétone ni les poudres abrasives, qui rayent la surface et estompent la teinte. Les joints EPDM gagnent à être essuyés une fois par trimestre, puis lubrifiés avec un spray silicone pour conserver leur élasticité et l’étanchéité acoustique.
- Fréquence conseillée : vitre chaque semaine dans les zones de passage, profils et joints tous les trois mois.
- Produits à privilégier : nettoyant vitres sans ammoniaque, chiffon microfibre, savon doux pH 7.
- Gestes à bannir : cutter pour gratter une tache, laine d’acier, solvants puissants.
- Contrôle annuel : vérifier le serrage des couvre-joints, repérer toute fissure dans le verre ou début de craquelure du joint.
Remplacement facile des panneaux endommagés
Le grand atout d’une cloison modulaire tient dans la possibilité de changer un élément sans toucher au reste de la paroi. Selon le DTU 35.1, plus de 80 % des composants se réemployent après démontage. Concrètement, un installateur retire le couvre-joint clipé, dévisse deux ou trois points d’ancrage, libère le panneau abîmé puis glisse le neuf. Pour un module standard de 1 000 mm, l’opération ne dépasse pas 20 minutes, sans poussière ni perturbation du voisinage immédiat.
- Panneau plein mélaminé rayé : remplacement par un panneau de même format, coût moyen 60 € à 90 € pièce.
- Vitrage fêlé : fourniture d’un verre feuilleté acoustique de rechange, pose comprise, autour de 140 € le mètre carré.
- Écoute environnement : les panneaux sortants partent en filière de recyclage bois ou verre, l’ossature reste en place.
- Vie allongée : cette maintenance ciblée prolonge la durée de vie de la cloison bien au-delà des dix ans courants dans l’aménagement tertiaire.
FAQ sur la cloison modulaire
- Amovible, mobile : quelle nuance ? La cloison amovible se visse sur rails et se démonte pour un nouvel agencement ; la mobile (accordéon ou coulissante) coulisse sans démontage mais ne change pas de tracé. Les deux appartiennent à la famille des cloisons modulaires.
- Combien de temps dure une pose standard ? Entre 6 et 8 m² montés par équipe et par heure, hors finitions. Une cloison vitrée de 15 m linéaires se termine souvent dans la journée, même en site occupé.
- Puis-je l’installer moi-même ? Possible pour une cloison légère en kit, à condition de savoir poser un rail et de manier la scie-cloche pour les blocs-portes. Pour une cloison vitrée toute hauteur, la manutention du verre et les joints acoustiques exigent un installateur pro.
- Quel indice acoustique viser dans un bureau ? 45 dB Rw suffit pour un open space classique. Confidentiel ou studio d’enregistrement : visez 55 dB et double vitrage désolidarisé plus laine de roche 45 mm.
- Quelles obligations incendie ? En ERP, l’habillage doit être classé M0 ou M1. Les modules coupe-feu 30 minutes couvrent la plupart des besoins industriels, sans changer l’épaisseur de l’ossature.
- La cloison suit-elle un déménagement ? Oui. Selon le DTU 35.1, plus de 80 % des profils et vitrages se réemploient. Prévoir simplement un nouveau jeu de plinthes et quelques joints neufs.
- Porte vitrée toute hauteur, c’est faisable ? Oui, jusqu’à 3,50 m avec pivot au sol et ferme-porte intégré. Au-delà, un calcul de stabilité est exigé et la crémone devient motorisée.
- Quel entretien au quotidien ? L’aluminium anodisé se nettoie à l’eau savonneuse. Pour le verre, un lave-vitres non abrasive suffit. Vérifiez les joints magnétiques des portes tous les deux ans et remplacez les balais de seuil si la performance acoustique chute.
Passez à l’action demandez votre devis cloison
Vous avez maintenant toutes les cartes en main, il ne reste qu’un pas : chiffrer votre projet. Un devis cloison modulaire gratuit vous donne en quelques heures le budget précis, le délai de pose et les performances attendues (luminosité, isolation acoustique, conformité DTU). Nos partenaires agréés interviennent aussi bien en bureau occupé qu’en appartement, sans interruption d’activité.
Pour accélérer la préparation du chiffrage, rassemblez dès maintenant :
- la surface à cloisonner et la hauteur sous plafond
- le type souhaité : vitrée toute hauteur, pleine haute performance ou mixte
- le niveau d’isolation phonique visé (Rw 45 dB, 50 dB…)
- le nombre de portes, vantaux coulissants ou stores intégrés
- les contraintes du site : accès, horaires, présence du public
- votre planning idéal de livraison et de pose
Dès réception, un technicien déroule un audit flash par visio ou sur place, réalise une prise de cotes numérique, puis vous transmet un dossier complet : plans 3D, fiche acoustique, certificat feu, budget détaillé ligne par ligne. Après validation, la fabrication démarre et la pose s’effectue en moyenne sous huit jours ouvrés, modules réutilisables compris.
Prêt à transformer vos espaces ? Remplissez le formulaire ci-dessous ou appelez directement le 0 800 XXX XXX, un conseiller cloison vous rappelle dans l’heure.
Les cloisons modulaires transforment l’aménagement intérieur en un jeu d’assemblage rapide, réversible et performant, capable d’optimiser lumière, acoustique et budget sans soulever de poussière. Déjà, un plateau tertiaire sur trois change de configuration tous les trois ans, preuve que la valeur se déplace vers des murs capables de suivre le tempo des équipes au lieu de figer les mètres carrés. Demain, la pression bas carbone et la montée du marché de l’occasion pousseront encore plus loin cette logique de démontabilité, invitant architectes et occupants à considérer la cloison comme un mobilier durable. Saisir cette agilité dès le prochain chantier commence par un chiffrage précis et l’inscription de la réversibilité dans le cahier des charges dès la première esquisse.