Cloison amovible, la solution express pour réinventer un open space

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Entre le téléphone qui sonne à gauche, le brainstorming qui déborde à droite et des loyers toujours plus serrés, l’open space montre vite ses limites. La cloison amovible renverse la donne en quelques heures, instaure le calme sans travaux lourds et réalloue chaque mètre carré au gré des projets. Décryptage d’un dispositif qui fait gagner des décibels de silence et des mois de loyer.

Pourquoi repenser un open space avec une cloison amovible

L’impact du bruit sur la productivité

Le brouhaha permanent freine la concentration. Une enquête IFOP relayée par Baje indique que 76 % des salariés en plateau ouvert pointent la nuisance sonore comme premier facteur de stress. Conversations croisées, sonneries de téléphones, cliquetis de claviers, la perte d’attention atteint 15 minutes après chaque interruption, selon l’acousticien Soburo. La fatique cognitive qui en découle génère erreurs de saisie, baisse de créativité et multiplication des micro-pauses.

Segmenter l’espace par des cloisons amovibles permet d’atténuer ces perturbations sans condamner la convivialité. Contrairement aux casques antibruit, la solution ne repose pas sur l’individu : elle agit à la source en créant des bulles calmes pour les appels ou les tâches exigeant un focus élevé. Le bénéfice se mesure rapidement : Maars a relevé une hausse de 12 % de productivité chez un éditeur logiciel après l’installation de modules vitrés acoustiques, avant même tout changement de management.

Optimiser chaque mètre carré loué

Le loyer tertiaire grimpe, l’espace devient une ressource stratégique. Avec une cloison fixe, tout changement d’effectif ou de mode de travail implique travaux lourds et coût de remise en état à la sortie du bail. La cloison amovible se démonte, se déplace et se réutilise : plus de 80 % des panneaux retrouvent une seconde vie lors d’un déménagement (données Maars). L’entreprise ajuste alors la surface utile au réel besoin du moment, qu’il s’agisse d’installer deux salles de réunion supplémentaires un trimestre ou d’ouvrir un grand plateau collaboratif le suivant.

Ce jeu de Tetris immobilier réduit les mètres carrés payés pour rien. Une agence créative citée par Baje a pu diviser par deux sa surface louée en recomposant les zones de travail autour de modules bois coulissants. Résultat : un loyer allégé et un retour sur investissement de la cloison amorti en moins de trois ans, tout en évitant la construction d’un cloisonnement traditionnel voué à être démoli au prochain réaménagement.

Cloison amovible définition et fonctionnement

Structure aluminium et panneaux démontables

Une cloison amovible se compose d’une ossature en aluminium extrudé, légère et autoporteuse. Les profilés verticaux (montants) et horizontaux (traverses) s’emboîtent par clips ou visserie invisible, puis s’ancrent dans un rail mince posé au sol et au plafond. Dans cette trame, on vient glisser ou clipser des modules standard de 600 à 1 200 mm : panneaux pleins mélaminés, vitrages bord à bord, double vitrage avec stores intégrés ou panneaux acoustiques doublés de laine minérale. Des joints périphériques en EPDM assurent l’étanchéité phonique tandis que des vérins de réglage corrigent les faux niveaux. L’ensemble est pensé pour être démonté et réinstallé sans détériorer le plateau, avec un taux de réemploi des panneaux supérieur à 80 % selon les fabricants.

Différence cloison fixe vs amovible

Contrairement à une cloison fixe en plaques de plâtre vissées sur ossature acier, enduite puis peinte, la version amovible mise sur la réversibilité. Tout est démontable : rails, montants, modules, portes. Aucun enduit ni ponçage, donc pas de poussière chantier et des délais divisés par trois. En cas de réorganisation du bureau ou de déménagement, les éléments se déplacent d’un point A à un point B sans gravats ni remise en état du sol. Côté performances, les gammes actuelles affichent des indices d’affaiblissement sonore équivalents (38 à 50 dB Rw) et un classement feu M1 à M3, comme une cloison traditionnelle. Le vrai différentiel se joue sur le coût global : vous payez une première fois la fourniture et la pose, puis vous réutilisez la même cloison, ce qui explique un amortissement moyen inférieur à trois ans d’après les retours des aménageurs.

Les bénéfices clés de la cloison modulaire au bureau

Flexibilité d’agencement

Les modules s’emboîtent sur des rails au sol et au plafond, se démontent sans toucher au bâti et se réassemblent à la demande. Une salle de réunion devient deux box confidentiels dans la même journée, sans bruit de perceuse ni gravats. Le pas standard de 1 200 mm adopté par les principaux fabricants laisse combiner vitrage, panneaux pleins ou habillages graphiques au gré des équipes. Plus de 80 % des panneaux peuvent être réutilisés lors d’un réaménagement, selon Maars, une garantie précieuse pour les entreprises qui passent régulièrement d’un open space à un format hybride.

Isolation acoustique mesurée en dB

Les gammes actuelles atteignent 38 à 50 dB Rw selon les configurations (double vitrage, âme pleine haute densité). Dans les faits, un appel téléphonique à 65 dB chute autour de 25 dB de l’autre côté de la paroi, un niveau proche du murmure. Joints périphériques compressibles, vide d’air et stores intégrés réduisent la réverbération, tandis qu’un simple sonomètre de chantier confirme la performance annoncée avant la réception des travaux.

Retour sur investissement et économie circulaire

L’étude de cas relayée par la FFB montre un amortissement inférieur à trois ans grâce au réemploi des modules et à la rapidité d’intervention (100 m² posés en une journée). Lors d’un déménagement, huit cloisons sur dix repartent pour une seconde vie, limitant l’achat de matériaux neufs et les frais de dépose. Les profils en aluminium, recyclables à 100 %, entrent dans une boucle matière qui consomme 95 % d’énergie en moins que l’aluminium primaire. Moins de déchets, moins de rotations de benne, moins de jours d’inactivité : l’économie est à la fois financière et environnementale.

Apport de lumière naturelle

Les cloisons vitrées bord à bord gagnent jusqu’à 30 % de luminosité naturelle supplémentaire selon Monarch Agencement. La transparence des vitrages toute hauteur diffuse la lumière jusqu’au cœur du plateau, réduisant la dépendance à l’éclairage artificiel. Stores vénitiens intégrés ou films opacifiants maintiennent la confidentialité sans sacrifier la clarté, tandis que la lumière du jour améliore le confort visuel et réduit la fatigue oculaire des équipes.

Typologie cloisons amovibles vitrées pleines coulissantes

Cloison vitrée et vitrophanie

La cloison vitrée amovible est la star des plateaux tertiaires. Mono ou double vitrage, bord à bord ou sur châssis aluminium, elle laisse circuler jusqu’à 30 % de lumière supplémentaire selon Monarch Agencement. Les profils effilés (30 à 40 mm) disparaissent presque, l’espace paraît plus vaste.

Côté performance, un double vitrage 10-12-10 atteint couramment 42 dB Rw, assez pour isoler une salle de réunion. Les stores intégrés ou les vitrages feuilletés acoustiques ajoutent 2 à 3 dB. La vitrophanie répond à deux enjeux : marquer les zones de passage pour la sécurité et doser la confidentialité. Bandes sablées, dégradés ou logos découpés, le film adhésif s’enlève sans trace lors d’une nouvelle configuration.

Atout pratique : les modules se démontent et se montent ailleurs en quelques heures, le verre se réemploie à plus de 80 %. Les fabricants annoncent un classement feu M1 pour les joints et profilés, indispensable dans les circulations.

Cloison pleine et panneaux acoustiques

Quand la priorité est au calme, la cloison pleine prend le relais. Ossature aluminium, âme laine de roche, parements double BA13 ou stratifié : le combo frôle 50 dB Rw sur les gammes Clozal CLO9 ou Hoyez. Les faces apparentes servent de support à des panneaux textiles ou micro-perforés qui absorbent les fréquences médiums, celles de la voix humaine.

Trois finitions dominent :

  • stratifié blanc ou décor bois, facile à lessiver,
  • acier laqué aimanté, transformé en tableau d’équipe,
  • tissu tendu sur velcro, changeable sans outil.

Chaque module mesure 1 200 mm de large sur 2 700 mm de haut, se fixe par vérins réglables et reste entièrement démontable. Les portes pleines à âme tubulaire conservent la même isolation pour éviter le “point faible”.

Modules bois ou végétalisés

Le design biophilique gagne du terrain. Des cadres en chêne lamellé-collé ou bouleau multiplis accueillent panneaux acoustiques coulissants, étagères et même bacs horticoles. Mousse végétale stabilisée, lierre retombant ou plantes dépolluantes créent un rideau vert qui absorbe 2 à 4 dB supplémentaires dans les hautes fréquences.

Au-delà de l’acoustique, le bois certifié FSC apporte une touche chaleureuse tout en gardant la modularité : les montants restent vissés sur des platines compatibles avec les rails aluminium standards. Les modules se combinent : vitrage haut, remplissage bas végétalisé, portillon bois, autant de variations pour rythmer un open space sans gros travaux.

Cloison mobile accordéon ou coulissante

Pour fractionner une salle de conférence ou transformer un espace café en zone de formation, la cloison mobile se replie comme un accordéon ou glisse sur rail plafond. Les panneaux, épaisseur 80 à 100 mm, s’accrochent sur des chariots multidirectionnels. Une fois rangés dans leur “parking”, ils libèrent l’ouverture complète, sans seuil au sol.

Les fabricants annoncent une pose de 100 m² en une journée dès lors que le plafond porteur supporte 45 kg/ml. Les joints escamotables garantissent jusqu’à 48 dB Rw lorsque les panneaux sont verrouillés. Plusieurs finitions existent, du stratifié brut à la toile imprimée, idéale pour afficher la charte graphique ou un planning projet.

Démonter, déplacer, réinstaller : ces cloisons mobiles épousent parfaitement le flex-office où la configuration évolue au gré des effectifs et des événements internes.

Prix et budget d’une cloison amovible par mètre linéaire

Tarifs fournitures et pose comprise

Dans les devis reçus sur le marché tertiaire, la cloison amovible oscille entre 210 € et 1 000 € le mètre linéaire, pose incluse. Les fourchettes ci-dessous récapitulent les tendances observées chez les principaux installateurs :

  • Cloison pleine mélaminée simple peau : 210 € à 320 €/ml
  • Cloison vitrée simple bord à bord : 280 € à 420 €/ml
  • Cloison vitrée double vitrage acoustique 38-45 dB : 450 € à 650 €/ml
  • Cloison haut de gamme triple vitrage ou châssis bois apparent : 700 € à 1 000 €/ml

Le ratio fournitures / main-d’œuvre se situe, selon les configurations, autour de 70 % pour le matériel (alu, vitrages, panneaux, portes) et 30 % pour la pose. Sur un plateau standard de 100 m² nécessitant 25 ml de cloisons vitrées simples, le budget global tourne donc entre 7 000 € et 10 500 € livré posé.

Facteurs qui font varier le coût

Le prix final dépend de multiples paramètres, parfois sous-estimés lors du chiffrage initial :

  • Performance acoustique recherchée : chaque gain de 3 dB entraîne en moyenne +15 % sur le vitrage et les joints.
  • Hauteur sous plafond : au-delà de 3 m, les profilés sont renforcés et les vitrages passent en 10 ou 12 mm, ce qui majore le devis de 10 à 25 %.
  • Typologie de portes : porte toute hauteur affleurante verre = +350 € à 600 € pièce par rapport à une porte standard isoplane.
  • Options de confort : stores intégrés, vitrages opacifiants, modules courbes ou graphismes vitrophanie ajoutent de 40 à 150 €/ml.
  • Conditions de chantier : accès en étage sans ascenseur, plages horaires de nuit ou en site occupé peuvent augmenter la main-d’œuvre de 20 %.
  • Démontage et réemploi : la reprise d’anciennes cloisons pour réutilisation fait souvent baisser la facture de 10 à 30 % et accélère l’amortissement.

Aides et amortissement fiscal

Classées en « installations générales, agencements et aménagements des constructions », les cloisons amovibles sont amortissables sur cinq à dix ans selon la durée du bail. Dans les faits, de nombreuses PME retiennent sept ans, ce qui ramène l’investissement net à moins de 15 € par mètre linéaire et par an pour une cloison à 650 €.

Côté subventions, plusieurs dispositifs peuvent alléger la note : la branche Assurance maladie propose des aides « TMS Pros Action » pour la réduction du bruit, l’Agefiph participe au financement d’agencements facilitant l’accessibilité des postes de travail, certaines régions soutiennent les projets de rénovation énergétique incluant l’amélioration de l’isolation. Un point à négocier aussi avec le bailleur : les travaux réversibles peuvent être intégrés dans le loyer via un budget « participation propriétaire », évitant l’avance de trésorerie.

Normes incendie et acoustiques à respecter

Classement feu M1 à M3

Cloison amovible ou non, chaque élément intérieur doit prouver son comportement au feu. La circulaire AM14 citée dans le Code de la construction impose, dans les plateaux tertiaires, un classement M1 à M3 pour panneaux, vitrages, joints et profils. M1 signale un matériau difficilement inflammable, M2 et M3 une réaction au feu plus rapide mais toujours admise dans la plupart des bureaux dès lors que les circulations restent dégagées. Les fabricants fournissent un procès-verbal d’essai (norme NF P 92-507 ou Euroclasse A2 à D) qui doit figurer dans le DOE. Avant de signer un devis, exiger :

  • le PV de classement de chaque composant, y compris garnitures de portes,
  • l’étiquetage sur les modules pour faciliter un contrôle ultérieur,
  • la vérification par le coordonnateur SSI si des détecteurs ou des clapets sont déplacés.

Opter pour un panneau stratifié M1 ou pour un double vitrage trempé limite la propagation et rassure la commission sécurité lors du passage ERP.

Réglementation acoustique bureaux

Le confort sonore relève de l’arrêté du 30 juin 1999 complété par la norme NF S 31-080. Pour un open space, la loi fixe :

  • un isolement Rw ≥ 38 dB entre deux zones de travail,
  • un indice d’affaiblissement des bruits d’impact ΔLw ≥ 40 dB pour les planchers,
  • un temps de réverbération maximum de 0,5 s.

Les cloisons amovibles performantes affichent 38 à 50 dB grâce à un noyau haute densité, des vitrages feuilletés décalés et des joints périphériques compressibles. Lors du montage, soigner l’étanchéité au niveau du plénum et intégrer des barres acoustiques au-dessus des portes afin d’éviter un pont phonique vers les faux plafonds. L’attestation acoustique en fin de chantier devient obligatoire dès le premier mètre carré de bureaux neufs ou rénovés.

Accessibilité et ERP

Dès qu’une cloison reconfigure un cheminement, la règle Accessibilité (loi Handicap, arrêté 20 avril 2017) s’applique. Les circulations doivent conserver 1,20 m de large, les portes battantes offrir un passage libre de 0,90 m sans seuil supérieur à 20 mm. Installer les poignées entre 0,90 m et 1,30 m, avec une force d’ouverture inférieure à 5 N. Les cloisons vitrées reçoivent deux bandes de vitrophanie contrastée placées entre 1,10 m et 1,60 m pour rester visibles aux malvoyants.

Dans un ERP, même de 5ᵉ catégorie, déplacer une cloison revient à modifier le compartimentage. Le maître d’ouvrage dépose alors une déclaration préalable de travaux en mairie puis présente le plan à la commission sécurité accessibilité : surface de compartiment inférieure à 300 m², issues de secours à moins de 40 m, BAES et plans d’évacuation mis à jour. Le caractère démontable de la cloison simplifie ces démarches, mais le contrôle final reste identique à celui d’une paroi traditionnelle.

Installation express étapes pour poser une cloison mobile

Préparation du plateau et relevé

Un relevé précis réduit la durée de chantier de près de 30 %. Commencer par un métré au laser, point par point, murs, faux plafond, doublages, plinthes inclus. Reporter chaque cote sur un plan à l’échelle en mentionnant gaines, détecteurs incendie et grilles CVC. Débarrasser ensuite le plateau : mobilier hors zone de travail, câbles au plafond sécurisés, dalles de sol remplacées si cassées. Vérifier l’hygrométrie : un taux inférieur à 70 % évite la dilatation des panneaux. Tracer à la craie le futur axe de cloison puis contrôler l’équerrage avec deux règles de 2 m. Toute différence de niveau supérieure à 5 mm doit être comblée par un ragréage rapide.

Montage sur rails plafond et sol

Les rails aluminium arrivent pré-percés tous les 300 mm. Poser d’abord le rail de sol, vissé tous les 40 cm dans la dalle ou collé sur moquette industrielle à l’aide d’un mastic MS polymère pour les plateaux loués. Aligner ensuite le rail plafond à l’aplomb exact grâce à un laser ligne puis serrer les suspentes ou cheviller dans la poutre béton. Introduire les vérins de réglage pour compenser jusqu’à 25 mm de faux niveau. Glisser les modules de 1 200 mm ou 900 mm depuis le point de départ, verrouiller chaque montant par clipsage rapide et caler la laine minérale ou la mousse haute densité lorsque la performance visée dépasse 40 dB Rw. Vérifier au fur et à mesure le jointage bord à bord pour éviter un jour supérieur à 1 mm.

Finitions portes et joints acoustiques

Installer la huisserie affleurante avant le dernier module, ajuster la largeur avec une cale de compensation si nécessaire. Les paumelles invisibles se règlent en hauteur et compression, un seuil automatique tombant complète l’étanchéité phonique. Appliquer ensuite un joint néoprène continu entre modules et plafond, puis une bande mousse compribande en pied de cloison. Dans les caissons vitrés, injecter un cordon de silicone neutre transparent pour absorber les vibrations. Finir par les caches clipsés pour masquer vis et trous de service, poser éventuellement la vitrophanie ou les stores intégrés.

Erreurs à éviter pendant la pose

  • Oublier le contrôle de portance du faux plafond : un rail non repris sur structure porteuse se déforme et dégrade l’alignement.
  • Visser les panneaux directement entre eux sans clip isolant : transmission acoustique accrue, perte de 4 à 6 dB.
  • Négliger la dilatation : sans jeu périphérique de 3 mm, un déplacement du bâtiment provoque fissures et blocage des portes.
  • Fermer la cloison avant le passage des câbles : re-démontage inutilement long et risque de pincer le réseau.
  • Omettre le classement feu sur les joints et mastics : pour rester en M1 ou M3, tous les accessoires doivent être certifiés équivalents.
Illustration

Études de cas open space transformé en 48 h

Start-up tech gain de 5 dB

La jeune pousse KlaxIT, 50 salariés, occupait un plateau de 250 m² où visioconférences et daily stand-up se chevauchaient. Un vendredi soir, l’équipe facility a fait livrer 30 ml de cloisons vitrées bord à bord avec joints acoustiques Rw = 42 dB. Six heures de montage le samedi, un simple réglage des vérins et le tour était joué : trois bulles de réunion, deux phone-boxes et un couloir de circulation ont vu le jour sans toucher au faux plafond ni au sol technique. Mesure sonomètre avant/après : 68 dB en pic de calls contre 63 dB, soit ­5 dB, le seuil perçu comme « deux fois moins bruyant » par l’oreille humaine. Coût global posé : 18 000 € TTC, financé en leasing matériel sur 36 mois. Le CTO souligne un autre effet collatéral : le taux d’utilisation des salles de réunion est passé de 112 % à 74 %, signe d’un meilleur partage de l’espace.

Agence créative surface divisée par deux

Chez Studio Granit, agence de branding, la facture loyer grimpait plus vite que le carnet de commandes. Plutôt que déménager, la direction a installé 12 panneaux coulissants en contreplaqué certifié FSC et cadre alu laqué blanc. Les modules, rangés le long d’un mur, libèrent une nef centrale pour les shootings. Fermés, ils créent quatre bureaux fermés de 12 m². L’opération a été menée en 48 h, peinture retouches comprises, sans dépôt du bail ni déclaration de travaux lourds. Résultat : la surface réellement occupée est passée de 160 à 80 m², le reste étant sous-loué à des freelances. Gain net : 2 000 € d’économie mensuelle sur le loyer, soit un retour sur investissement en quatre mois.

Retour d’expérience facility manager

Paul-Henri Lefebvre, facility manager multiclients, accompagne dix plateaux tertiaires équipés de cloisons amovibles. Il relève trois enseignements :

  • les modules sont repositionnés en moyenne quatre fois dans les 24 premiers mois, sans perte de performance acoustique grâce aux cadres aluminium réutilisables à 100 %
  • le temps d’immobilisation n’excède jamais deux jours, ce qui évite le télétravail imposé ou les locations provisoires de salles extérieures
  • près de 80 % des panneaux d’origine sont réemployés lors des reconfigurations, limitant à 20 kg l’enfouissement de déchets par chantier contre 240 kg pour une cloison placo classique

Selon lui, le vrai atout se joue sur la conformité : « Avec un classement feu M1 et des joints périphériques intumescents, je peux bouger un mur sans repasser par la case bureau de contrôle, un gain de temps énorme pour les équipes RH et IT ».

Tendances design flex office et cloisons connectées

Flex office et hot desking

Le flex office ne se limite plus à un simple plan de bureaux partagés. En combinant postes sans attribution fixe et cloisons amovibles, les entreprises font varier zones de concentration, bulles d’appel, salons informels ou salles projets selon le taux d’occupation réel. Le hot desking pousse la logique plus loin : chaque collaborateur choisit son espace le matin, l’application de réservation indique les places libres et suggère l’îlot le plus calme grâce aux données acoustiques remontées par les parois intelligentes.

Les bénéfices s’observent rapidement : surface utile optimisée, baisse du stock de mobilier fixe et adaptabilité lors des pics d’effectifs. Pour qu’un plateau reste lisible malgré ces mutations quotidiennes, les architectes privilégient des cloisons vitrées bord à bord dotées de stores intégrés ou des panneaux pleins sur pivot. Un simple déverrouillage puis un déplacement sur rail suffisent pour transformer un open space en salle de réunion en moins de cinq minutes.

Design biophilique et cloison végétale

Introduire la nature au cœur des bureaux répond à la fois à la quête de bien-être et à l’obligation de renouveler l’air intérieur. Les cloisons végétales associent une ossature aluminium recyclée et des bacs plantés sur toute la hauteur. Les plantes agissent comme filtre dépolluant et absorbent une partie des fréquences aiguës, tout en laissant passer la lumière si l’on mixe modules vitrés et cadres verdurisés.

Trois usages dominent :

  • séparation douce entre espace détente et zone de travail,
  • écran visuel sur le passage pour préserver la confidentialité,
  • fond vivant pour les visioconférences, très apprécié des équipes hybrides.

Les fabricants intègrent dorénavant des systèmes d’irrigation goutte à goutte et un éclairage horticole basse consommation. Résultat : entretien réduit pour le facility manager et score RSE renforcé grâce à un recyclage de plus de 80 % des composants lors d’un futur déménagement.

Cloisons connectées capteurs et IoT

Température, taux de CO₂, niveau sonore, taux d’occupation : les cloisons connectées deviennent de véritables stations de mesure. Les capteurs sont logés dans les montants ou derrière les vitrages sérigraphiés, sans câblage visible. Couplés au réseau IoT du bâtiment, ils renvoient des alertes en temps réel au logiciel de facility management : baisse automatique de la climatisation quand le CO₂ grimpe, suggestion de salle libre quand le bruit dépasse 55 dB, ou encore ajustement de l’éclairage par gradation DALI.

La paroi s’érige également en interface utilisateur. Certains modèles présentent un écran e-paper indiquant le planning de réservation ou la jauge d’occupation. D’autres recourent au verre électrochrome commandé par badge NFC, qui passe de transparent à opaque pour sécuriser une visioconférence. Le coût supplémentaire reste contenu, car la plupart des fabricants proposent un kit “plug-and-play” compatible avec les cloisons déjà installées, évitant de repartir à zéro lors d’une montée en gamme technologique.

FAQ cloison amovible open space

Quel délai pour installer

Pose sur site : pour un plateau standard de 100 m², les équipes spécialisées annoncent entre une demi-journée et deux jours ouvrés, raccordements électriques et joints acoustiques compris. Au-delà de 150 m² ou si le projet intègre des portes battantes vitrées, il faut plutôt compter trois jours, le temps de régler les vérins et de mettre la cloison à niveau.

Délai global commande–mise en service : le relevé précis du plateau, la coupe des profilés aluminium et la vitrophanie se préparent en atelier. La plupart des fabricants parlent de trois à quatre semaines entre le devis signé et la livraison des modules. La pose reste donc la partie la plus courte du planning.

Facteurs qui rallongent l’opération : accès chantier hors horaires de bureau, intégration de stores vénitiens intégrés dans le double vitrage, adaptation à un faux-plafond en dalle 60 × 60 cm déjà occupé par des réseaux CVC.

La cloison amovible dans un bail commercial

Classée comme aménagement léger et réversible, la cloison amovible ne modifie ni la structure ni la surface cadastrale des locaux. Dans la plupart des baux commerciaux, elle relève donc du régime des travaux d’embellissement. Le locataire informe le bailleur, par courrier recommandé, et joint un plan coté ; l’accord tacite suffit sauf clause contraire. L’atout majeur vient à la sortie : le retrait se fait sans gros oeuvre, ce qui facilite la restitution des locaux “nus” exigée par de nombreuses foncières.

Côté comptabilité, l’administration fiscale accepte de comptabiliser ces cloisons en immobilisation amortissable sur la durée résiduelle du bail, tout en permettant leur déduction en charges si leur valeur unitaire reste modeste. Une lecture attentive du bail reste indispensable, certaines clauses imposant de laisser les aménagements en place si le propriétaire les considère comme une plus-value.

Comment entretenir vitrages et panneaux

Vitrages trempés ou feuilletés : un chiffon microfibre et un nettoyant vitres classique suffisent. Éviter abrasifs et grattoirs métalliques qui rayent l’usine de trempe. Les stores intégrés se dépoussièrent par aspiration douce grille fermée.

Panneaux pleins mélaminés : essuyage humide, PH neutre. Les chants en PVC acceptent les détergents sans solvants.

Panneaux acoustiques tissu ou feutre : aspirateur à embout brosse, puis mousse sèche pour les taches. Les laines minérales internes ne demandent aucun entretien, seulement une vérification annuelle des joints pour garantir l’indice Rw.

Quincaillerie : un graissage léger des charnières et des roulettes coulissantes tous les deux ans prolonge la durée de vie et évite les grincements.

Est elle réutilisable lors d’un déménagement

Oui, les fabricants annoncent 80 % à 90 % des modules réutilisables. Les profils se démontent sans détériorer le plafond ni le sol, les vitrages sont stockés à plat dans des caisses mousse, les panneaux pleins repérés panneau par panneau. L’opération représente en moyenne 30 % du prix d’une cloison neuve, logistique comprise, et divise par trois la quantité de déchets par rapport à une solution placo traditionnelle.

Pour maximiser le réemploi : conserver le plan d’implantation d’origine, protéger les chants alu avec des cornières durant le transport, et prévoir un métrage proche dans les nouveaux locaux. Les longueurs standards 1 200 mm ou 900 mm facilitent grandement l’adaptation d’un plateau à l’autre.

Réduction du bruit, mètres carrés réellement utiles, 8 modules sur 10 réemployés : la cloison amovible s’affirme comme l’outil le plus rapide pour métamorphoser un plateau sans travaux lourds. À l’heure où les équipes passent d’un sprint projet à un mode hybride du jour au lendemain, choisir un cloisonnement réversible devient un avantage compétitif autant qu’un geste responsable. La question désormais : jusqu’où irons-nous quand ces parois mesureront la qualité d’air, s’opacifieront d’un clic et suggéreront l’agencement idéal en temps réel ?

4.3/5 - (11)
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Pascal Largilière
Passionné par l’aménagement intérieur et fort d’une solide expérience, j’ai fondé Aménagement Orléans avec une ambition claire : créer des espaces uniques, fonctionnels et élégants, parfaitement adaptés à vos besoins.