Plus qu’un simple jeu de tasseaux, le claustra en bois réinvente la manière de découper un salon, une entrée ou une terrasse tout en laissant la lumière filer. Pourquoi ce panneau ajouré séduit il autant les architectes et les amateurs de déco, comment il marie design, confort et valorisation immobilière, quelles essences et quels formats choisir pour l’intérieur ou le jardin, toutes les réponses chiffrées et les conseils pratiques se trouvent dans les lignes qui suivent.
Pourquoi adopter un claustra en bois pour délimiter l’espace
Avantages lumière circulation et intimité
Le claustra agit comme une cloison filtrante. Ses tasseaux espacés de 3 à 5 cm laissent passer entre 70 % et 80 % de la luminosité naturelle, contre à peine 10 % pour une cloison pleine en plaques de plâtre. Résultat : la pièce garde son éclat et la consommation d’éclairage artificiel reste modérée. Côté circulation, le panneau ajouré crée un itinéraire visuel qui guide sans enfermer. On distingue immédiatement l’entrée, le coin nuit ou l’espace repas tout en conservant une sensation de volume. Dans un studio, un module de 1 m × 2,40 m suffit pour isoler le lit du salon, tandis qu’en maison, un alignement de deux panneaux forme un sas élégant entre le séjour et le couloir. Le bois apporte enfin une vraie bulle d’intimité. Ses lames découpent la vue, bloquent les regards à hauteur d’assise, mais laissent filer l’air : parfait pour ventiler la pièce et éviter les surchauffes estivales.
Impact acoustique mesuré confort sonore
Un claustra en bois n’est pas un mur phonique, pourtant les tests réalisés par plusieurs fabricants affichent une atténuation moyenne de 3 à 6 dB sur les fréquences de conversation (500 à 2 000 Hz). Ce léger tampon suffit à rendre un coup de fil moins intrusif ou à étouffer le cliquetis des couverts entre cuisine ouverte et salle à manger. Le bois, matériau poreux, absorbe naturellement une partie des ondes sonores, surtout lorsqu’il est associé à un feutre acoustique ou à un vide d’air de 5 cm derrière les lames. Dans un open space, ces panneaux augmentent le temps de réverbération de moins de 0,2 seconde, un gain sensible pour les collaborateurs. À la maison, placer un claustra à mi-hauteur derrière le canapé limite la propagation des basses de la télévision vers les chambres. Le confort s’améliore sans travaux lourds ni surépaisseur au sol.
Valeur immobilière et atout déco durable
L’Observatoire de l’Habitat chiffre à +18 % la valeur perçue d’un logement bénéficiant d’espaces semi-ouverts. Le claustra en bois coche toutes les cases : faible coût (50 à 300 €/m² posé), chantier rapide (trois heures pour un module), effet waouh immédiat. Les acheteurs plébiscitent cette touche architecturale qui transforme une surface ordinaire en volume signature. Le bois, renouvelable et souvent certifié FSC ou PEFC, répond aux attentes environnementales. Sa durabilité est aussi esthétique : un simple voile de saturateur tous les deux ou trois ans suffit à le garder éclatant. Au-delà de la mode, la demande continue de progresser, +35 % de recherches en ligne depuis trois ans. Installer un claustra, c’est donc valoriser son bien tout en misant sur une décoration pérenne et responsable.
Intérieur ou extérieur quels types de claustras bois choisir
Claustra intérieur en tasseaux design
Les tasseaux verticaux, section 18 à 27 mm, se faufilent aujourd’hui dans les salons, entrées ou dessus d’escalier. L’espacement de 3 à 5 cm laisse filer la lumière tout en dessinant un rythme graphique. Pin, chêne ou MDF replaqué chêne se partagent le marché, le chêne offrant un rendu haut de gamme et une meilleure résistance aux chocs. Fixation le plus souvent sur tasseau mural chevillé ou sur platine métallique invisible au plafond, pour une hauteur courante de 2,40 m. Le coût oscille entre 150 et 250 € par m² posé, selon essence et finition vernie ou huilée.
Pour accentuer l’effet décoratif, certains fabricants intègrent LED basse tension ou tablette porte objets entre deux montants. Côté acoustique, un remplissage feutrine entre les rangées de lames réduit jusqu’à 5 dB, un plus dans les open spaces domestiques.
Panneau claustra extérieur brise vue
Sur terrasse ou en limite de propriété, le panneau pré-assemblé assure un brise vue rapide. Les modules standards 1,80 × 1,80 m sont en pin traité autoclave classe 3, douglas ou mélèze, épaisseur 45 mm. Les lames légèrement ajourées (10 à 20 mm) coupent la ligne de vis à vis tout en laissant passer le vent. Pour les zones exposées, la norme DTU 31.1 recommande des poteaux 90 × 90 mm scellés sur platine inox ou béton, entraxe 1,50 m maximum. Compter 80 à 130 € le panneau seul, pose comprise 50 à 90 € supplémentaires.
Un saturateur bois extérieur appliqué tous les deux ou trois ans préserve la teinte. Pour les façades contemporaines, les panneaux bambou carbone ou épicéa brûlé (technique Shou Sugi Ban) gagnent du terrain grâce à leur couleur charbon homogène et leur durabilité naturelle.
Claustra autoportant ou suspendu lequel choisir
Le modèle autoportant repose sur un piètement métallique lourd ou un socle bois lesté. Avantage : aucune fixation sol plafond, idéal en location ou sur plancher chauffant. L’ensemble reste néanmoins plus épais – socle de 30 à 40 cm – et pèse jusqu’à 35 kg pour 1 m de large. Le claustra suspendu, lui, se fixe dans la dalle haute par tiges filetées ou câbles gainés. Il libère le sol pour le mobilier et se prête aux compositions XXL, mais réclame une dalle pleine ou des chevilles ressort dans le béton. Dans un plafond placo, une renfort ossature sera indispensable.
Budget indicatif : autoportant 200 à 280 € le mètre linéaire complet, suspendu 180 à 240 €, hors renforts. Question sécurité : un autoportant doit supporter 50 kg de poussée latérale sans basculer, point souvent vérifié par les fabricants sérieux.
Sur mesure ou prêt à poser critères clés
Prêt à poser : délais courts, prix serrés, choix limité. Les modules standards se coupent facilement, mais l’écart avec les murs doit rester inférieur à 1 cm pour garder la rigidité. Parfait pour cloisonner une pièce aux dimensions classiques ou clôturer un jardinet de ville.
Sur mesure : indispensable si plafond rampant, trémie d’escalier, ou besoin d’un motif exclusif. Le design, l’essence et la finition se personnalisent au millimètre. Comptez +30 % à +60 % par rapport au standard, et un délai moyen de quatre à six semaines. L’investissement est vite rentabilisé lorsque l’objectif est la valorisation immobilière ou la signature esthétique d’un intérieur.
Avant de trancher, vérifier trois points : la tolérance dimensionnelle de la pièce, le temps disponible pour la pose et la fréquence d’entretien souhaitée. Un module standard raboté en pin traité s’entretient en quinze minutes, tandis qu’un claustra chêne huilé sur mesure demandera une légère rénovation annuelle pour garder sa teinte chaleureuse.
Choisir l’essence de bois et le traitement adaptés
Pin douglas mélèze options économiques
Ces résineux venus de forêts françaises ou d’Europe du Nord séduisent par leur rapport qualité prix. Le pin traité autoclave reste le moins cher, autour de 50 à 90 €/m² posé, grâce à un cycle de croissance rapide et une transformation industrielle bien rodée. Sa classe d’emploi 3 ou 4 après traitement le rend fiable pour un claustra extérieur exposé aux intempéries. Le douglas, naturellement de classe 3 grâce à son cœur rosé riche en résine, ne requiert qu’un saturateur couleur miel pour tenir le même rôle. Compter 70 à 110 €/m² posé. Plus dense et nervuré, le mélèze des Alpes présente des veines serrées et une teinte ambrée qui grise lentement si l’on oublie le saturateur. Budget moyen 90 à 120 €/m² avec un entretien léger tous les deux ans. Ces trois essences conviennent aussi en intérieur pour un look scandinave épuré, en section de 27 × 40 mm.
Chêne bambou essences premium et exotiques
Ambiance haussmannienne ou spa contemporain, le chêne reste la valeur sûre des intérieurs haut de gamme. Son grain fin et sa dureté limitent les impacts dans les zones de passage. Un claustra en chêne massif huilé se facture entre 150 et 300 €/m² posé, selon qu’il est assemblé sur mesure ou livré en panneaux. Plus inattendu, le bambou compressé offre une alternative exotique et écologique. Sa croissance express (5 ans contre 80 pour le chêne) en fait un champion du renouvelable, tandis que sa stabilité dimensionnelle réduit les fissures. Disponible en lattes verticales ou en panneaux lamellés caramel, il coûte 130 à 250 €/m². Sa résistance naturelle aux champignons autorise un usage en salle de bains ou sous pergola, à condition d’appliquer un saturateur anti UV.
Traitements autoclave saturateur lasure mode d’emploi
- Autoclave : procédé industriel où le bois est vidé de son air puis imprégné de sels protecteurs sous pression. Indiqué pour le pin et les usages extérieurs en contact direct avec l’humidité. Vérifier la classe (3 pour hors sol, 4 si le claustra touche le sol ou une terrasse).
- Saturateur : huile fluide qui pénètre les fibres sans former de film. Elle nourrit le bois, stabilise la teinte et ne s’écaille pas. Appliquer au pinceau large sur support sec et propre, deux couches la première année, puis une tous les deux à trois ans.
- Lasure : finition microporeuse légèrement filmogène, disponible en mat ou satiné. Prévoir un ponçage léger avant chaque rénovation, tous les quatre à cinq ans. Privilégier une lasure acrylique pour l’intérieur afin d’éviter les solvants.
Astuce pro : toujours contrôler le taux d’humidité du bois (moins de 18 %) avant d’appliquer un produit, pour garantir une pénétration uniforme et éviter le cloquage.
Labels FSC PEFC et bilan carbone
Un claustra en bois stocke naturellement du carbone, environ 1 tonne de CO₂ par m³. L’impact global dépend pourtant de la gestion forestière et du transport. Les labels FSC et PEFC assurent une traçabilité de la coupe à la scierie, évitant la déforestation sauvage. Vérifier la mention « 100 % » ou « Mixte » sur la facture. Pour réduire encore l’empreinte, privilégier des essences locales comme le douglas ou le chêne, moins gourmands en kilomètres parcourus. Un claustra en bambou certifié FSC expédié par voie maritime peut rester compétitif, mais le bilan s’alourdit si le matériau arrive par avion. Dernier point, choisir un saturateur à base d’huiles végétales limite les composés organiques volatils et améliore le score carbone de l’ouvrage.
Quel est le prix d’un claustra bois au m² posé
Tableau comparatif prix matériaux et finitions
Essence et format | Finition | Prix moyen fourniture seule | Prix moyen fourni-posé |
---|---|---|---|
Pin autoclave classe 3, panneau 180 × 180 cm | Brut usine | 50 à 70 €/m² | 100 à 140 €/m² |
Douglas français, tasseaux 40 × 40 mm | Saturateur incolore en atelier | 65 à 90 €/m² | 130 à 170 €/m² |
Mélèze, panneaux modulaires rainurés | Lasure teintée | 80 à 110 €/m² | 150 à 200 €/m² |
Chêne massif intérieur, claustra sur mesure | Vernis mat PU | 120 à 160 €/m² | 220 à 280 €/m² |
Bambou massif extérieur, brise-vue | Huile naturelle | 90 à 130 €/m² | 180 à 300 €/m² |
Les écarts proviennent surtout de l’origine du bois, de l’épaisseur des lames ou tasseaux et du travail de finition. Un traitement autoclave ou un vernissage en atelier ajoute entre 15 et 35 €/m² par rapport à du bois brut. Le sur-mesure se facture 20 à 40 % plus cher qu’un panneau standard de grande surface de bricolage.
Budget pose professionnelle vs montage DIY
- Pose par un menuisier ou un paysagiste : main-d’œuvre facturée 45 à 80 €/heure, soit en moyenne 50 à 90 €/m² pour un panneau prêt à fixer et 100 à 150 €/m² pour un claustra sur mesure nécessitant découpe et ajustements.
- Montage DIY : les outils courants suffisent (scie sauteuse, perceuse, niveau). Compter 10 à 15 €/m² pour quincaillerie et consommables. Le temps passé varie : 3 h pour un module standard, jusqu’à une journée pour un claustra intégral sur tasseaux.
Autrement dit, réaliser soi-même un claustra basique en pin autoclave revient à environ 60 €/m² tout compris contre 120 €/m² posé par un pro. Pour un modèle décoratif en chêne, l’écart grimpe à près de 100 €/m². Le choix dépend donc du degré de finition recherché et de la valeur de votre temps libre.
Retour sur investissement et valorisation
Selon l’Observatoire de l’Habitat, la création d’espaces semi-ouverts type claustra augmente en moyenne de 18 % la valeur perçue d’un logement lors des visites. Outre le rendu esthétique, l’ajout d’un claustra bois améliore la fonctionnalité de pièces trop ouvertes, ce qui se traduit généralement par une négociation moins serrée au moment de la vente ou de la location.
Un claustra intérieur à 250 € dans un studio peut, dès la première mise en location, justifier 20 € de loyer supplémentaire chaque mois. Le retour sur investissement est alors atteint en une année. Dans une maison, un claustra extérieur bien traité prolonge la durée de vie des aménagements de terrasse et évite la pose d’un mur plein plus coûteux. L’opération est donc rentable à la fois en trésorerie et en attractivité immobilière.
Installer un claustra bois guide pas à pas
Matériel nécessaire et normes DTU à respecter
Outillage : mètre ruban, niveau laser ou à bulle, équerre de menuisier, scie à onglet ou scie sauteuse, perceuse-visseuse, forets bois et béton, pointeau, serre-joints, maillet en bois, pince coupante, escabeau, chiffons, gants et lunettes de protection.
Quincaillerie : vis inox A2 ou A4, chevilles adaptées au support (M6 ou M8), équerres plates ou d’assemblage, tourillons ou lamellos pour jonctions invisibles, pâte à bois, caches-vis.
Bois : panneaux ajourés préfabriqués ou tassels (section 18 × 40 à 27 × 45 mm) en classe d’emploi 2 pour l’intérieur, 3 ou 4 pour l’extérieur, label FSC ou PEFC.
Normes : DTU 31.1 (structures bois) pour la tenue mécanique, DTU 36.1 (menuiseries intérieures) pour les assemblages, NF B 54-040 pour la classe de service, DTU 59.1 pour les finitions peinture ou lasure. En extérieur, prévoir un ancrage résistant au vent (zone exposée : charge admissible mini 110 daN).
Mesurer tracer préparer les fixations
Commencer par relever la hauteur sous plafond et la largeur à couvrir à trois endroits, mur gauche, milieu, mur droit. Garder la cote la plus faible, retrancher 10 mm pour la dilatation. Reporter ces mesures sur un plan coté, définir l’intervalle entre tasseaux (3 à 5 cm pour laisser circuler la lumière).
Au sol, tracer l’axe du claustra au cordeau, puis matérialiser l’emplacement de chaque fixation sur mur et plafond à l’aide du laser. Prépercer les supports : foret béton Ø 6 mm dans une dalle, foret bois Ø 3 mm dans un linteau. Insérer les chevilles, présenter les équerres ou platines, contrôler la verticalité avant de serrer. Une préparation soignée limite les jeux et supprime les mauvaises surprises lors du montage.
Montage des panneaux ou tasseaux étape par étape
- Assembler le cadre périmétrique au sol. Coller et visser les traverses hautes et basses sur les montants latéraux, face cachée pour masquer les vis.
- Présenter le cadre à blanc, vérifier aplomb et niveau, ajuster si besoin en ponçant légèrement la traverse basse.
- Pour un claustra en panneaux, emboîter chaque module dans la rainure prévue, bloquer par vis inox fraisées.
Pour un claustra en tasseaux, poser la première lame contre le montant, maintenir avec deux serre-joints, visser en partie haute et basse. Glisser une cale de l’épaisseur voulue puis fixer le tasseau suivant, répéter jusqu’à la fin. - Une fois le remplissage terminé, solidariser le cadre au support : deux vis tous les 40 cm sur chaque montant, au moins trois points de fixation dans la traverse haute.
Fixer sans percer sol ou plafond astuces
En logement locatif ou sur dalle chauffante, privilégier un claustra autoportant. Deux montants verticaux sont solidarisés à une base en U lourdée (pieds métalliques de 30 × 30 cm garnis de patins feutre) : aucune trace au sol.
Autre solution, le vérin d’écartement façon barre de danse : un tube acier réglable prend appui entre dalle et plafond, les montants bois se vissent contre lui. Une mousse néoprène protège les surfaces.
Pour un plafond placo, des rails aluminium adhésifs type MS-polymère supportent sans perçage jusqu’à 30 kg ; compter 24 h de prise avant mise en charge.
Sur un plan de travail ou une console, un pied serre-joint de menuisier maintient facilement un claustra de petite taille, idéal pour séparer cuisine et séjour.
Finitions et sécurité bords et angles
Poncer grain 120 puis 180 toutes les arêtes visibles, casser légèrement les angles à 2 mm de rayon pour éviter échardes et chocs. Appliquer un saturateur incolore ou une huile mate en deux couches, séchage 4 h entre passes, afin de nourrir le bois sans film épais. Les coupes en bout de tasseaux reçoivent un traitement fongicide classe 2 ou 3 pour bloquer l’humidité.
Cacher les têtes de vis par bouchons bois collés ou caches clipsés couleur inox. Dans un espace fréquenté par des enfants, ajouter un chant PVC souple transparent sur les montants latéraux et poser des capuchons silicone sur les vis apparentes. Enfin, contrôler le serrage tous les six mois, surtout si le claustra sert de support à des plantes grimpantes ou à un luminaire suspendu.
Entretenir et protéger son claustra pour durer
Fréquence des traitements produits conseillés
Qu’il filtre la lumière du salon ou qu’il joue la carte brise vue sur la terrasse, un claustra en bois reste un matériau vivant. À l’extérieur, la météo attaque la lignine et les UV grisillent la surface. Les distributeurs comme le DTU 59.1 recommandent d’appliquer un traitement filmogène ou non filmogène tous les 24 à 36 mois, plus tôt si l’eau ne perle plus. En intérieur, dépoussiérage mensuel et huilage léger annuel suffisent le plus souvent.
- Pin autoclave, douglas, mélèze : un saturateur hydro tous les deux étés nourrit les fibres et freine le grisaillement.
- Chêne, essences exotiques : huilage ou lasure microporeuse tous les trois ans, après égrenage grain 120, pour garder la teinte d’origine.
- Bambou, panneaux vernis intérieurs : vernis acrylique incolore à renouveler au bout de cinq ans ou dès que la surface devient mate.
La réussite du traitement tient à trois gestes : nettoyage au savon noir, rinçage au jet doux, séchage 48 h avant l’application. Une météo sèche autour de 15 °C assure une accroche optimale, le plein soleil fait buller les finitions.
Réparer un claustra abîmé erreurs à éviter
Une latte fendue, une tache noire de tanin, une vis qui se desserre : la plupart des pépins se règlent en moins d’une heure. Pour une fissure fine, un mastic acrylique teintable après ponçage léger suffit. Un tasseau pourri ? Couper la partie malade à la scie japonaise puis greffer une pièce de même section collée à la polyuréthane et vissée inox.
- Resserrer les assemblages et remplacer les vis cisaillées par des inox au diamètre supérieur.
- Décaper totalement avant de superposer imprégnation puis deux couches fines de lasure, sinon cloques et décollement garantis.
- Traiter les traces fongiques avec une solution javel 1/10, brossage puis rinçage abondant.
Les faux pas à éviter : peindre un bois encore humide, piéger l’humidité sous une peinture glycéro, mélanger saturateur et lasure ou changer une seule latte sur un veinage marqué. Mieux vaut remplacer le panneau complet ou teinter l’ensemble pour un résultat homogène.
Claustra bois vs verrière ou métal comparatif
Design et luminosité atouts respectifs
Avec ses tasseaux ajourés, le claustra bois filtre la lumière, crée des jeux d’ombres chaleureux et apporte un toucher naturel que les amateurs de matières brutes recherchent. La verrière, elle, mise sur la transparence totale : alliée à une structure fine en acier ou en aluminium, elle offre un bain de lumière continu, idéal pour relier cuisine et séjour sans sacrifier la clarté. Le panneau métal perforé joue la carte industrielle : graphismes découpés au laser, finitions thermolaquées colorées et dégradés d’opacité, mais la lumière reste plus dirigée qu’avec le bois. En résumé, bois pour la douceur et le rythme visuel, verrière pour la transparence totale, métal pour le look factory et la personnalisation graphique.
Isolation thermique et acoustique comparée
- Bois : coefficient lambda autour de 0,13 W/mK, soit l’un des meilleurs isolants structurels. En cloison ajourée, le gain acoustique reste modeste (5 à 10 dB selon l’espacement des lames) mais suffisant pour casser la réverbération d’une pièce ouverte.
- Verrière : le double vitrage atteint couramment 1,1 W/m²K et offre 25 à 30 dB d’affaiblissement sonore. Parfait pour isoler une cuisine ouverte des odeurs et du bruit, à condition d’opter pour un joint périphérique continu.
- Métal : l’acier conduit la chaleur (50 W/mK) et ne freine que très peu la propagation phonique. Pour une performance comparable au bois, il faut adjoindre des panneaux acoustiques textiles ou des plaques isolantes, ce qui alourdit le budget.
Coût et impact écologique des matériaux
Le claustra bois reste la solution la plus accessible : 50 à 300 €/m² posé selon l’essence, avec un bilan carbone positif dès lors que le bois est certifié FSC ou PEFC. La verrière acier affiche 600 à 900 €/m², main-d’œuvre comprise, et une énergie grise élevée liée à la métallurgie et au verre mais une durée de vie quasi illimitée. Entre les deux, la cloison métal perforé se situe entre 200 et 500 €/m², recyclable à 100 % mais énergivore à la fabrication. Pour un projet attentif à l’empreinte environnementale, le bois local non traité sous pression, protégé par un saturateur à base d’huiles naturelles, garde une longueur d’avance.
Inspirations 10 projets de claustras qui subliment
Entrée optimisée dans un petit appartement
Dans un deux pièces de 32 m² à Toulouse, l’architecte d’intérieur Nina Verdier a dessiné un claustra en tasseaux de chêne de 1,10 m de large sur 2,40 m de haut. Installé à 40 cm de la porte, il crée un véritable sas d’arrivée sans bloquer la lumière du séjour. Les montants 40 × 30 mm, espacés de 4 cm, intègrent trois patères, un vide-poche et un ruban LED en partie haute. Temps de pose : deux heures pour le menuisier, budget posé : 950 € TTC. Résultat : des rangements discrets, un effet cocon et la sensation d’avoir gagné une pièce.
Panneau occultant sur terrasse urbaine
À Lyon, une terrasse de 8 m² au sixième étage souffrait d’un vis-à-vis direct sur les bureaux voisins. Le propriétaire a opté pour un panneau claustra extérieur en pin autoclave classe 4, 1,90 m de haut, calé dans des platines métalliques vissées sur un muret béton. Lattes 90 mm posées verticalement, écart de 15 mm pour filtrer l’air tout en coupant la vue. Un saturateur gris anthracite harmonise le bois avec la menuiserie aluminium. Montant matériel : 380 € pour deux modules, pose en auto-construction un samedi matin. La terrasse se transforme en lounge privé, sans sentiment d’enfermement.
Open space de restaurant ambiance chaleureuse
Chez Gustave, bistrot contemporain de 140 m² à Nantes, le cabinet Studio A a remplacé les classiques paravents par un claustra autoportant en douglas huilé. Quatre cadres de 2,20 m sur 1 m sont assemblés en zigzag pour retenir le bruit entre la zone bar et la salle de 50 couverts. Les lattes biseautées, alternées vertical-horizontal, piègent les ondes sonores et projettent un motif graphique au sol. Des suspensions cylindriques traversent les ouvertures, créant un balisage lumineux subtil. Montant global : 3 200 € fourniture et pose hors heures d’ouverture. Les clients profitent d’une acoustique adoucie et d’une atmosphère boisée qui invite à rester.
Avant après rénovation d’un T2 parisien
Dans ce T2 de 42 m² rue Oberkampf, la cloison pleine entre séjour et chambre étouffait le volume. Le propriétaire a fait tomber le mur et l’a remplacé par un claustra en tasseaux de chêne massif sur 2,80 m de long, posé au droit d’une poutre. Vision avant : pièce sombre, couloir borgne. Vision après : double perspective, lumière traversante, circulation fluide. Une tablette de bureau coulisse entre deux montants, transformant la séparation en espace de travail. Coût total : 1 850 € incluant dépose et finitions. L’agent immobilier mandaté pour la revente estime la nouvelle valeur à +6 % grâce à cet aménagement semi-ouvert très convoité.
FAQ claustra bois tout savoir en dix questions
1. Un claustra bois fait-il perdre de la lumière ?
Non, à condition de respecter un espacement régulier de 3 à 5 cm entre les tasseaux ou les lames. Cette aération laisse passer la clarté tout en structurant la pièce.
2. Quelle essence choisir pour l’extérieur ?
Pin traité autoclave classe 3, douglas ou mélèze suffisent pour la plupart des terrasses. En zone très exposée au vent et aux embruns, un bois plus dense comme le chêne ou un composite imputrescible apporte une longévité supérieure.
3. Combien coûte un claustra posé par un artisan ?
La fourchette couramment rencontrée va de 150 à 300 €/m², pose incluse. Le tarif dépend de l’essence, du dessin (découpes laser, intégration d’étagères) et de la difficulté d’ancrage.
4. Peut-on installer un panneau sans percer le sol ni le plafond ?
Oui. Les solutions les plus simples sont le pied autoportant lesté au sol ou la tige de compression télescopique qui se bloque entre sol et plafond, pratique en location.
5. Un claustra améliore-t-il l’acoustique ?
Dans un séjour, il réduit la réverbération de 2 à 4 dB, grâce aux surfaces verticales cassant les ondes sonores. Pour un résultat plus marqué, ajouter derrière le bois un feutre acoustique discret.
6. Quel entretien prévoir dehors ?
Un saturateur ou une lasure tous les deux à trois ans maintain la teinte et limite les fendillements. Sur un pin autoclave, un simple nettoyage à la brosse douce suffit la première année avant le premier traitement.
7. Faut-il un permis ou une déclaration pour un claustra de jardin ?
En dessous de 1,80 m de hauteur, aucune formalité. Au-delà, une déclaration préalable peut être exigée par la mairie, tout comme pour une clôture classique.
8. Quels fixations employer près d’une piscine ou en bord de mer ?
Des vis inox A2 pour un usage standard, inox A4 quand l’air est salin ou chloré afin d’éviter la corrosion des têtes et des écartements dans le bois.
9. Comment intégrer un éclairage dans un claustra intérieur ?
Des rubans LED 24 V placés dans une rainure arrière mettent les lames en valeur. Prévoir une alimentation dissimulée dans le bas du cadre et des diffuseurs opaques pour un halo homogène.
10. Le bois doit-il porter un label environnemental ?
Un marquage FSC ou PEFC garantit une gestion durable de la forêt et aide à choisir un matériau à impact réduit. Ces labels sont désormais proposés sur la majorité des panneaux vendus en grande surface de bricolage.
Plus qu’une séparation, le claustra en bois révèle le volume, fait circuler la lumière et valorise instantanément chaque mètre carré. À l’heure où la modularité et l’empreinte carbone pèsent dans chaque décision d’aménagement, ses tasseaux offrent une réponse à la fois esthétique, fonctionnelle et durable. Et si le prochain grand chantier décoratif consistait simplement à substituer un mur opaque par cette trame de bois qui respire, qui osera franchir le pas dès demain ?