Claustra en bois, l’astuce déco pour séparer sans cloisonner

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Envie de tracer une frontière sans monter un mur plein, de préserver la lumière tout en redessinant le volume ? Le claustra en bois répond présent, filtre le regard, laisse respirer la pièce et imprime sa touche graphique en quelques heures de pose seulement. Entre inspiration déco, astuces de pro et repères budgétaires, zoom sur cette paroi légère qui change tout sans rien fermer.

Illustration

Qu’est ce qu’un claustra ou clostra en bois

Différences claustra cloison pleine

Le claustra en bois est une paroi ajourée fabriquée à partir de lames ou de panneaux percés. Sa vocation : filtrer la vue, laisser glisser la lumière et l’air tout en dessinant un véritable repère visuel dans la pièce. À l’inverse, une cloison pleine (placo, brique ou bois massif) crée une séparation opaque, bloque totalement la luminosité et demande souvent un chantier plus lourd, avec bandes à joint, peinture et reprise du sol.

En pratique, un claustra se fixe entre sol et plafond ou en applique sur un muret existant. Il peut être démonté sans dégâts, tandis qu’une cloison pleine devient partie intégrante du bâti. Côté budget, les professionnels avancent un coût moyen de 350 à 1 000 € le mètre carré posé pour un claustra sur-mesure en chêne, contre 60 à 120 € pour un simple doublage en plaques de plâtre mais avec l’inconvénient d’une pièce assombrie et d’un volume figé.

Lexique ajouration lamelles essence

Quelques termes reviennent dès que l’on parle de claustra bois. Les maîtriser aide à dialoguer avec un architecte ou un menuisier.

  • Ajouration : pourcentage de vide dans la structure. Plus le taux d’ajouration est élevé, plus la lumière circule et plus la séparation reste discrète.
  • Lamelles : lames horizontales ou verticales espacées d’un entraxe régulier. Leur largeur et leur épaisseur influent sur la rigidité, l’esthétique et le prix.
  • Essence : type de bois employé. Chêne pour un rendu noble, pin épicéa ou douglas pour un budget contenu, exotique pour la stabilité et la résistance à l’humidité, contreplaqué bouleau pour des découpes CNC graphiques.
  • Entraxe : distance entre deux lamelles. Un entraxe serré protège l’intimité, un entraxe large privilégie la lumière.
  • Tuilage : déformation en cuvette d’une lame mal protégée face aux variations d’hygrométrie. Un vernis ou une huile limite ce phénomène.

En glissant ces mots dans votre cahier des charges, vous facilitez la compréhension du projet et évitez les surprises lors du devis.

Avantages déco et pratiques du claustra bois

Lumière circulation d’air impression d’espace

La forme ajourée d’un claustra bois laisse filtrer la lumière naturelle d’une pièce à l’autre. Les lames, espacées de 2 à 5 cm, créent un motif de clair-obscur qui dynamise l’ambiance tout en évitant l’effet mur opaque. Ce filtre lumineux suffit souvent à éclairer une entrée ou un couloir sans ajout de spot, avec à la clé quelques watts économisés.

Côté confort thermique, l’ouverture permanente favorise la convection d’air : les vapeurs de cuisine ou la chaleur du poêle traversent la séparation sans obstacle. Résultat, une température plus homogène et moins de zones surchauffées. Enfin, l’œil perçoit une profondeur nouvelle ; la pièce paraît plus grande car le regard n’est jamais stoppé net, un atout apprécié par les architectes dans les séjours contemporains.

Confort acoustique et visuel

Le bois possède naturellement une forte capacité d’absorption des ondes moyennes et aiguës. Tests à l’appui, un claustra lamelles verticales en chêne réduit l’écho d’environ 4 dB selon les mesures publiées par Spirit of Wood. Cette micro-absorption limite la réverbération dans les salons à plafond haut ou les cages d’escalier.

  • Atténuation des bruits directs sans couper la conversation
  • Effet « brise-vue » qui floute le champ visuel et préserve l’intimité sans perdre de lumière
  • Texture chaleureuse du bois qui adoucit l’ambiance par contraste avec le plâtre ou le métal

Solution gain de place petits espaces

Un claustra intérieur bois mesure rarement plus de 40 mm d’épaisseur, soit deux fois moins qu’une cloison sèche habillée. Dans un studio ou un couloir étroit, quelques centimètres récupérés sur la largeur suffisent à caser un meuble bas ou un porte-vélos. La pose sur platines ou entre plafond et tablette évite les doublages et garde le sol dégagé pour le mobilier.

Le panneau peut aussi intégrer des étagères fines ou un banc d’entrée, transformant la séparation en élément multifonction. Installation en une demi-journée pour un modèle sur mesure prémonté, sans déménager tout l’appartement : un vrai plus pour les locataires qui souhaitent délimiter les espaces sans toucher à la structure du logement.

Inspirations claustra intérieur bois pièce par pièce

Séparer entrée et salon sans mur

Dans beaucoup d’appartements, la porte d’entrée s’ouvre directement sur le séjour. Posé entre les deux, un claustra intérieur bois recrée un vrai vestibule tout en laissant la lumière filer. Quelques lames verticales en chêne ou en bouleau, ancrées sol-plafond, occultent la vue dès le seuil et structurent l’espace. Les artisans interrogés rapportent que près de 80 % des commandes portent sur cette configuration entrée-salon. Côté portefeuille, il faut compter environ 150 € le mètre linéaire en version kit, et autour de 600 € en sur-mesure prêt à poser. On peut y greffer une tablette vide-poche, un soubassement fermé pour dissimuler les chaussures ou, plus contemporain, un motif découpé CNC façon Mondrian pour insuffler un style galerie d’art.

Créer une suite parentale avec claustra chambre

Dans une chambre, le claustra bois permet de délimiter en douceur la zone nuit, le dressing ou la salle d’eau. Placé en tête de lit, un cadre de lames horizontales crée une alcôve graphique, idéal pour glisser un éclairage LED. Entre la chambre et la salle de bains, un claustra pivotant joue la carte de la discrétion : fermé, il protège des éclaboussures, ouvert, il agrandit la pièce. Les budgets démarrent à 350 € / m² posé et peuvent grimper jusqu’à 1 000 € pour une réalisation haut de gamme mêlant bois et verre. Les bricoleurs disposent d’une option économique, un cadre en pin abouté et baguettes de 18 mm : moins de 100 € de matériaux pour un claustra de trois mètres carrés posé en DIY.

Aménager un coin bureau télétravail discret

Le télétravail gagne du terrain et chaque mètre carré compte. Un claustra bois bureau, mi-hauteur ou pleine hauteur, suffit à isoler visuellement l’écran sans cloisonner le salon. Des lamelles inclinées à 45° améliorent le confort acoustique, jusqu’à −4 dB selon un test mené par Spirit of Wood, et dissimulent les câbles. Les menuisiers aiment fixer directement un plateau en chêne sur la traverse basse pour créer un bureau suspendu sans pieds au sol : gain de place garanti. Fourchette de prix : autour de 500 € pour un kit complet, quincaillerie et finition huile naturelle comprises, avec une installation qui tient en une après-midi.

Styles et types de claustras en bois

Lames verticales ou horizontales

Ces deux grands classiques jouent avec la perception de la pièce. Les lamelles verticales allongent visuellement le volume et créent une continuité du sol au plafond. Elles conviennent aux entrées basses ou aux studios qui cherchent à gagner quelques centimètres d’effet hauteur. Les lames horizontales étirent la perspective, utiles pour un salon étroit ou un couloir un peu long. Dans les deux cas, la distance entre lames, appelée entraxe, dicte la transparence : 3 à 5 cm pour un rendu léger, 1 à 2 cm pour préserver l’intimité.

Les artisans jouent avec l’épaisseur (18 à 32 mm) et l’essence (chêne, bouleau ou contreplaqué filmé) pour renforcer la ligne graphique. Sur un projet sur-mesure, on peut même alterner des lames fines et épaisses afin de créer un rythme visuel, voire décaler légèrement certaines pour laisser passer un éclairage LED indirect.

Motifs moucharabieh Mondrian organique

Pour un parti pris décoratif affirmé, place aux panneaux découpés CNC. Le moucharabieh, inspiré de l’architecture orientale, propose un treillis géométrique serré qui filtre la lumière et signe immédiatement l’espace. Le style Mondrian assemble des cadres rectangles aux proportions variables, clin d’œil au peintre néerlandais. Les formes organiques, tendance repérée sur les salons pro, s’inspirent du végétal : vagues, feuilles stylisées ou alvéoles d’abeille, parfaits pour adoucir une déco très droite.

Ces motifs exigent un support stable, souvent un panneau multiplis ou MDF plaqué bois, puis un usinage laser ou fraiseuse. Le résultat : un jeu d’ombres mouvantes qui change selon les heures, un atout pour qui cherche un décor vivant sans surcharge de mobilier.

Mix bois verre métal tendance

La frontière entre claustra en bois et verrière s’estompe. Les fabricants proposent désormais des montants en chêne ou noyer associés à des cadres fins en acier thermolaqué. On obtient un claustra bimatière, léger, mais plus chaleureux qu’une verrière full métal. Les puristes du design scandinave ajoutent même des inserts en verre dépoli dans certaines travées pour atténuer le vis-à-vis tout en conservant la lumière.

Autre variante repérée chez Eco-Verrière : le bois porté par une structure métallique ajustable, fixée par vérins, qui se pose sans percer le sol. Pratique en location ou pour un chantier minute, l’installation se fait en une demi-journée. Enfin, quelques studios d’architecture osent le trio bois, verre et laiton brossé pour signer un projet haut de gamme où le claustra devient une pièce d’orfèvrerie plus qu’une simple séparation.

Bien choisir l’essence de bois pour son claustra

Chêne pin douglas atouts et prix

Chêne français, pin maritime et douglas forment le trio de tête des demandes chez les menuisiers quand il s’agit de fabriquer un claustra intérieur. Tous proviennent de forêts métropolitaines, limitent le transport et se déclinent en épaisseurs de 20 à 40 mm.

  • Chêne : veinage noble, dureté élevée (classe de densité D2), grande stabilité après séchage. Parfait pour un claustra sculptural laissé brut ou huilé naturel. Budget moyen : 350 à 700 € /m² posé, environ 120 à 220 € /m² en panneaux à assembler soi-même.
  • Pin : grain plus tendre, teinte jaune clair facile à lasurer blanc, gris ou noir. Idéal pour les petits budgets ou les projets DIY, avec un poids réduit très apprécié en pose plafond. Compter 150 à 300 € /m² posé, 60 à 120 € /m² en kit.
  • Douglas : cœur rosé, résistances mécaniques proches du chêne, très bonne tenue sans traitement grâce à sa teneur naturelle en résine. Souvent choisi pour un rendu contemporain, lamelles larges ou rainures verticales. Fourchette : 250 à 450 € /m² posé, 90 à 160 € /m² en fournitures seules.

Le coût final dépend surtout du taux d’ajourage, des finitions (huiles naturelles, vernis mat PU) et du temps de main-d’œuvre pour les découpes courbes ou les intégrations d’étagères.

Bois exotique vs essence locale PEFC FSC

Les essences tropicales comme le moabi, le sipo ou le teck séduisent par leur couleur chaude et leur faible entretien, mais leur bilan carbone reste élevé. Les architectes les réservent aujourd’hui aux zones humides type salle de bains, où leur classe de durabilité 4 évite gonflement et moisissures.

Face à cette offre, le marché voit monter les essences locales certifiées PEFC ou FSC : chêne, châtaignier, peuplier thermo-chauffé. La certification garantit une gestion forestière durable et une traçabilité jusqu’à l’atelier. Les différences clés :

  • Impact environnemental : de 2 à 4 fois moins de CO₂ émis pour un claustra en bois français par rapport à un exotique importé.
  • Prix : un exotique tient la corde pour la résistance, mais grimpe vite à 450 à 800 € /m² posé, contre 300 à 600 € /m² pour un local haut de gamme.
  • Entretien : l’exotique grise sans finition, le local demande une huile annuelle pour conserver sa teinte.

Pour qui cherche un compromis, les menuisiers proposent des lamelles en pin ou peuplier plaquées d’une fine feuille de teck ou de noyer, offrant le look recherché avec 70 % de matière première locale.

Panneaux contreplaqués découpes CNC

Le contreplaqué bouleau ou okoumé marin se démocratise sur les claustras ajourés grâce aux fraiseuses CNC. Un panneau de 18 mm est vectorisé puis découpé en nid d’abeille, motif organique ou inspiration Mondrian au millimètre près. L’opération réduit la chute de bois et autorise des motifs impossibles à la scie sauteuse.

Atouts principaux :

  • Planéité et stabilité exceptionnelles, pas de tuilage.
  • Économies : 90 à 150 € /m² hors finition, jusqu’à 250 € /m² verni et prêt à poser.
  • Gain de temps : un claustra complet sort de la CNC en moins de dix minutes, reste à poncer les chants et installer des inserts filetés pour une fixation invisible.

Pour un rendu premium, les artisans marient face avant en noyer ou chêne plaqué et âme bouleau, conciliant esthétisme et budget. Les premiers tests acoustiques montrent en bonus une atténuation de 2 à 3 dB grâce aux alvéoles irrégulières.

Prix d’un claustra bois du kit au sur-mesure

Budget DIY moins de 200 euros le mètre

Les grandes enseignes de bricolage et quelques e-shops spécialisés commercialisent des kits de claustra bois prêts à visser, déclinés en pin, douglas ou contreplaqué bouleau. Comptez entre 120 et 180 €/m linéaire pour un module de 2,50 m de haut, quincaillerie comprise. Une scie sauteuse, une visseuse et deux équerres suffisent pour l’assemblage, ce qui limite le budget outillage à moins de 50 €. En ajoutant une huile incolore ou un vernis PU (15 à 25 € le litre), le coût global reste nettement sous la barre des 200 €/m sans faire de concession sur la solidité.

Coût sur mesure et pose artisanale

Lorsqu’un menuisier ou un agenceur réalise un claustra à la demande, la fourchette grimpe à 350-1 000 €/m² posé, fourniture et installation. Le prix couvre la prise de cotes, la fabrication en atelier (découpe CNC, ponçage soigné), l’application d’une finition pro en cabine et la pose sur site en une demi-journée. Le poste main-d’œuvre représente environ 30 % de la facture, les 70 % restants se répartissent entre le bois, les découpes et la finition. Le chêne massif ou un motif organique ajouré poussent logiquement le budget vers le haut, tandis qu’un contreplaqué verni à l’aspect brut se place plutôt entre 350 et 500 €/m².

Facteurs influençant le tarif épaisseur finition

Plusieurs variables pèsent sur le ticket final :

  • Essence et origine du bois : chêne, noyer ou teck valent jusqu’à +40 % par rapport au pin certifié PEFC.
  • Épaisseur des lames ou panneaux : 19 mm standard, 27 mm pour un rendu premium ou une fonction garde-corps.
  • Complexité du motif : lames verticales simples, quadrillage Mondrian, découpe moucharabieh ou formes organiques CNC (jusqu’à +250 € le m²).
  • Finition : vernis polyuréthane satiné, huile naturelle ou teinte mate. Un huilage artisanal peut ajouter 20 à 40 €/m², un vernis cabine haut de gamme, le double.
  • Contexte de pose : accès difficile, intégration plafond suspendu ou reprise sur IPN justifient parfois un surcoût de chantier de 10 % à 15 %.

En combinant ces paramètres, un claustra « entrée de gamme » en pin huilé peut rester sous 400 €/m² posé, tandis qu’une pièce sculpturale en chêne teinté, épaisseur 30 mm et motif organique grimpe facilement à 900 €/m².

Installer un claustra bois guide pas à pas

Préparer support sol plafond mur

La précision du traçage garantit une pose sans stress. Commencer par mesurer la hauteur sol-plafond à deux endroits, puis retenir la cote la plus faible. Reporter l’emplacement du claustra au cordeau traceur sur le sol et au laser sur le plafond, en prolongeant la ligne au mur si le panneau doit s’appuyer dessus. Vérifier la planéité avec une règle de maçon : un jour de plus de 3 mm doit être compensé avec des cales ou une semelle en MDF.

Sur un parquet, contrôler la présence d’un chauffage au sol avant tout perçage. Sur dalle béton, repérer les chemins de gaines avec un détecteur. Au plafond, localiser les solives ou fourrures placo pour disposer les points d’ancrage dans la structure porteuse. Enfin, dépoussiérer soigneusement les zones de collage ou de vissage pour assurer l’adhérence des mastics et cales mousse.

Fixations sécurisées sans gros travaux

Pour un claustra bois ajouré intérieur, trois méthodes rapides dominent :

  • Plafond et sol béton : platines métalliques + vis à béton Ø6 mm, cache-vis bois pour la finition. Capacité de charge : 60 kg par poteau.
  • Cloison placo : chevilles Molly longue collerette + renfort OSB 18 mm inséré derrière la plaque si disponible. Un montant vertical tous les 1,20 m limite le flambement.
  • Dallage parquet flottant : sabot en U réversible vissé uniquement dans le plafond et latéralement au mur porteur. Le pied du claustra reste libre pour ne pas percer la lame de parquet.

Des bandes de mousse acoustique de 2 mm, posées entre platine et support, évitent la transmission vibratoire et les grincements. Pour un poids supérieur à 25 kg, ajouter un tirant en câble inox Ø4 mm fixé à la solive voisine, invisible après mise en peinture.

Astuces pour une pose express

Préassembler les cadres au sol sur une couverture pour ne pas marquer le bois. Utiliser des vis autoforeuses tête fraisée torx, plus rapides que les pointes cachées, puis reboucher à la pâte à bois couleur essence. Un gabarit carton grandeur nature aide à positionner les lamelles sans calculs. Penser à marquer la face visible et l’ordre de montage pour éviter les inversions une fois debout.

Le ruban double face de menuiserie, posé sur toute la longueur du pied, maintient le claustra vertical pendant que vous vissez les platines. Gain de temps estimé : six minutes par panneau. Enfin, garder une scie égoïne japonaise sous la main : sa lame fine permet une retouche propre si le plafond présente un faux-niveau de dernière minute.

Entretenir et protéger un claustra en bois

Vernis huile cire quelle finition

Le choix de la finition change à la fois l’esthétique et la fréquence d’entretien de votre claustra en bois. Trois grandes familles se partagent le marché :

  • Vernis polyuréthane ou acrylique : forme un film dur, résiste bien aux chocs et aux taches. Idéal dans une entrée ou un couloir très fréquenté. Brillant, satiné ou mat, il rehausse la teinte du bois mais masque légèrement le relief naturel.
  • Huile dure ou huile-cire : pénètre la fibre, nourrit le matériau et laisse respirer le bois. Le toucher reste chaleureux et non filmogène. Un huilage d’appoint se fait au chiffon une fois par an, sans ponçage intégral.
  • Cire d’abeille ou mélange carnauba : finition traditionnelle, soyeuse, parfaite pour un claustra décoratif dans une chambre. Elle réclame un lustrage régulier et protège moins bien de l’eau ou des traces de doigts.

Pour un rendu contemporain, beaucoup d’artisans travaillent désormais avec des huiles teintées mate profond. En version incolore, l’huile garde la teinte d’origine, alors que le vernis tire souvent le bois vers le miel. Avant de trancher, testez toujours la finition sur une chute : le résultat varie selon l’essence, le grain et l’éclairage.

Éviter tuilage taches et UV

Le tuilage (déformation en cuvette des lames) survient quand le bois subit des variations brutales d’humidité. Pour l’éviter :

  1. Stabiliser la pièce : ventilation correcte, humidité comprise entre 45 et 60 %.
  2. Traiter toutes les faces du claustra, chants compris, avant la pose. Un bois protégé seulement sur une face se déforme plus vite.
  3. Respecter l’entraxe des fixations et laisser un joint de dilatation de 3 mm en pied.

Contre les UV, privilégiez un vernis ou une huile contenant un filtre anti-UV. À proximité d’une baie vitrée, un voile microperforé ou un store tamisant limite la décoloration. Pour les taches grasses (mains, cuisine), un nettoyage régulier à l’éponge douce et au savon noir suffit, suivi d’un léger lustrage à l’huile tous les douze mois.

Rénover poncer repeindre facilement

Un claustra verni terni ou jauni retrouve une seconde jeunesse en quatre étapes simples :

  1. Démonter les modules si possible pour accéder aux chants.
  2. Ponçage : grain 120 pour ôter l’ancien film, puis 180 pour lisser. Toujours dans le sens des fibres.
  3. Dépoussiérage méticuleux, chiffon microfibre humide puis temps de séchage.
  4. Application d’une nouvelle finition : lasure teintée pour un effet couleur, vernis mat pour un look minimal, ou huile dure si vous souhaitez un entretien plus léger à l’avenir.

Sur un claustra huilé, un léger égrenage au grain 240 suivi d’une couche d’huile suffit. Enfin, peindre reste possible : une sous-couche bois tannique évite les remontées, deux couches de peinture microporeuse garantissent la durabilité. Le travail se termine par une vérification des fixations afin de s’assurer que le claustra rénové reste parfaitement stable.

Claustra bois et démarche éco responsable

Labels PEFC FSC impact carbone

Un claustra bois devient vraiment vertueux quand son essence provient d’une forêt gérée durablement. Les deux sigles à rechercher sont PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) et FSC (Forest Stewardship Council). Ils garantissent la régénération naturelle des parcelles, la préservation de la biodiversité et le respect des droits des travailleurs. Pour l’acheteur, c’est la seule preuve fiable que le bois n’est ni issu d’une coupe illégale ni d’une plantation intensive.

Un label n’offre pas qu’un gage éthique, il pèse directement sur l’empreinte carbone. Selon l’institut FCBA, transporter un mètre cube de chêne européen sur 150 km émet environ 40 kg CO2, contre plus de 200 kg pour un bois exotique acheminé par conteneur. La certification impose en prime un suivi des volumes coupés, ce qui limite le recours aux abattages massifs et donc le relargage de carbone stocké. Résultat : un claustra intérieur signé PEFC ou FSC voit son bilan carbone réduit de près d’un tiers par rapport à un modèle similaire en essence tropicale non certifiée.

Avant de valider un devis, demander la chaîne de contrôle (CoC) du fournisseur : un numéro à huit chiffres figure sur la facture et permet de remonter du scieur à la scierie. En cas de doute, un simple scan via l’appli officielle FSC ou PEFC confirme la conformité.

Choisir un bois français traçabilité

Privilégier du bois français ajoute une couche de cohérence. Le réseau routier court, moins de manutention et une garantie sur les essences adaptées à nos intérieurs : chêne du Centre, douglas du Massif central, pin maritime des Landes. À qualité égale, le surcoût reste contenu : +10 % en moyenne par rapport à un résineux importé, mais l’économie se rattrape sur le transport et la disponibilité rapide.

La traçabilité s’appuie sur deux documents : le bordereau de livraison, qui mentionne la forêt d’origine, et le numéro de lot scierie inscrit sur chaque paquet de lames. Les plateformes telles que « Bois de France » ou « Le Commerce du Bois » tiennent un registre public des opérateurs vérifiés, pratique pour contrôler un artisan ou un vendeur de kits.

Pourquoi c’est pertinent pour un claustra ? Outre la réduction de l’empreinte transport, acheter local garantit une humidité du bois compatible avec nos habitats. Un chêne séché à 12 % d’humidité en Bourgogne se stabilise rapidement dans un salon chauffé, limitant tuilage et fendillements. Enfin, soutenir la filière forestière française alimente 60 000 emplois et entretient 17 millions d’hectares de forêts, soit l’un des meilleurs leviers de stockage de carbone du pays.

  • Exiger la mention « Bois de France » ou l’estampille “Parquets et Bois Français” sur la fiche produit.
  • Vérifier la scierie via son code NAF sur Infogreffe ou l’annuaire du LCB.
  • Comparer les distances : un claustra en pin des Landes livré à Bordeaux parcourt 180 km, une lame en teck d’Asie franchit 11 000 km.

Tendances claustra formes organiques et LED

Claustra acoustique modulable high tech

Le claustra passe à l’ère numérique. Les ateliers qui travaillent en FAO CNC proposent désormais des modules de lames courbes gainées de feutre PET recyclé. Le résultat : une absorption jusqu’à 0,55 αw sur les fréquences de voix, un atout très recherché en open space ou en coin bureau. Chaque panneau se fixe par aimants néodyme sur un rail mural ou plafond, on recompose le motif en quelques minutes sans percer de nouveau. L’intégration de rubans LED basse tension, glissés dans une gorge fraisée, apporte un rétro-éclairage indirect qui souligne les découpes organiques.

Les fabricants les plus avancés connectent ce rétro-éclairage à un module Zigbee ou Wi-Fi. Température de couleur variable, scénario “télétravail” silencieux, ou encore détection de présence : le claustra devient un dispositif smart home au même titre qu’un luminaire. En version premium, des lames pivotantes motorisées, pilotées par smartphone, transforment l’ouvrage en brise-vue dynamique pour gérer l’intimité et la lumière heure par heure.

Couleurs teintées finitions mates

Exit le vernis brillant, la tendance penche vers des teintes fumées, argile ou terracotta appliquées en finition mate “pores ouverts”. Le bois garde son veinage, mais se rapproche des palettes minérales vues dans les peintures décoratives. Les cabines de finition utilisent des huiles polyuréthane pigmentées à faible COV pour obtenir des nuances profondes sans film plastifiant. Un chêne teinté “noir bleuté” s’accorde avec des cuisines mates, tandis qu’un bouleau “sable chaud” illumine un salon scandinave.

Cette recherche de sobriété se double d’un traitement anti-empreintes, très apprécié sur les lames horizontales accessibles aux enfants. Les fournisseurs proposent souvent une déclinaison bimatière : bois teinté d’un côté, feutre acoustique coordonné de l’autre, pour signer une séparation aussi soignée que les façades de mobilier contemporain.

FAQ claustra bois questions fréquentes

Hauteur et largeur idéales

Dans un logement standard, la hauteur libre sous plafond se situe entre 2,40 m et 2,50 m. Pour conserver la sensation d’espace, les artisans conseillent un claustra qui s’arrête 15 à 25 cm avant le plafond, soit 2,15 m à 2,30 m selon la pièce. Cet ajour supérieur laisse passer la lumière naturelle et facilite la circulation d’air. Côté largeur, on raisonne plutôt en « portée » : au-delà de 1,20 m sans poteau intermédiaire, le bois risque de fléchir, même en chêne. Au-delà de cette limite, on ajoute un montant vertical tous les 90 cm environ ou on découpe le projet en panneaux modulaires. Pour un effet décoratif réussi, les lamelles affichent un entraxe régulier (30 à 60 mm) et une épaisseur de 18 à 30 mm, un bon compromis entre rigidité et légèreté visuelle.

Claustra cuisine ou salle de bain

L’humidité n’est plus un obstacle si l’on choisit le bon bois et la bonne finition. Le chêne, le teck ou le cèdre résistent naturellement aux variations hygrométriques. En essence locale à petit budget, le pin thermotraité tire aussi son épingle du jeu. La règle d’or : appliquer deux couches de vernis marin ou d’huile dure spécifique pièces d’eau, puis renouveler la protection tous les deux ans. Autre détail pratique : prévoir un dégagement de 5 cm entre le bas du claustra et le sol pour éviter les remontées capillaires et faciliter le nettoyage. Dans une cuisine ouverte, on opte pour des lamelles verticales qui captent moins les projections de graisse qu’un motif horizontal ou moucharabieh.

Traitement ignifuge et normes feu

En intérieur recevant du public, le bois doit répondre au classement français M1 ou M2, équivalent aux Euroclasses B-s1,d0 à C-s2,d0. Le traitement ignifuge se fait en autoclave ou par imprégnation sous vide, puis séchage haute température. Cette opération ajoute 15 % à 20 % au prix du claustra, mais évite l’application ultérieure d’un vernis retardateur de flamme qui jaunit dans le temps. Dans un logement privé, aucun texte ne l’impose, mais un classement M3 (Euroclasse D) reste recommandé pour un claustra attenant à une cuisine ou une cheminée. Veiller à exiger le certificat de réaction au feu auprès du fabricant : il précise l’essence, le procédé et la durée de validité du traitement.

Plus qu’une simple séparation, le claustra en bois réconcilie lumière, circulation d’air et modularité, tout en affichant une empreinte carbone jusqu’à 30 % inférieure à celle d’une cloison pleine. Combien d’entrées, de coins bureau ou de suites parentales gagneraient en cachet grâce à cette partition de lumière ? À vous de dessiner la prochaine frontière de votre habitat.

4.5/5 - (13)
Image de Pascal Largilière
Pascal Largilière
Passionné par l’aménagement intérieur et fort d’une solide expérience, j’ai fondé Aménagement Orléans avec une ambition claire : créer des espaces uniques, fonctionnels et élégants, parfaitement adaptés à vos besoins.