Cloison bois, l’atout déco pour diviser l’espace sans alourdir

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Table des matières

Plus de 35 % de requêtes supplémentaires sur Google pour “cloison bois” signalent une tendance lourde, celle d’un intérieur qui se reconfigure sans sacrifier la lumière. Le claustra en tasseaux ou la paroi coulissante en lamellé collé redessinent les volumes avec chaleur et légèreté, tout en s’installant à un coût souvent inférieur à celui d’une verrière métal. Matériaux, budget, pose, normes, voici le tour d’horizon complet d’une solution qui sépare sans enfermer.

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Pourquoi adopter une cloison bois légère et lumineuse

Avec une hausse de 35 % des recherches Google sur le mot clé « cloison bois » en un an (source : Google Trends), l’engouement pour ces séparations ajourées ne se dément pas. Derrière le phénomène, un triple atout : clarté, chaleur, modularité. Contrairement à une cloison pleine en MDF, un panneau ajouré en tasseaux laisse passer près de 60 % de la lumière naturelle selon la décoratrice A. Blin. Résultat, on redessine les volumes sans assombrir la pièce, idéal pour les studios et les plateaux ouverts recherchés dans la rénovation.

Le bois apporte aussi une présence visuelle chaleureuse que le métal ou le plâtre ne livrent pas. Chêne, pin ou contreplaqué bouleau, chaque essence ajoute ses veinures et sa teinte, créant un fil conducteur décoratif du sol au plafond. Sur le plan pratique, le matériau reste étonnamment léger : un module de claustra en sapin lamellé collé de 90 × 200 cm pèse autour de 15 kg, soit deux fois moins qu’une verrière acier comparable, simplifiant la pose et réduisant les contraintes sur la dalle.

Au-delà de l’esthétique, la cloison bois coche plusieurs cases fonctionnelles. Le bois ajouré améliore le confort acoustique d’environ 5 dB (rapport CSTB) en cassant les réverbérations. Côté budget, la facture reste mesurée : entre 80 et 250 €/m² en auto-construction et 150 à 450 €/m² posé par un pro, soit environ 22 % de moins qu’une verrière métal. Enfin, opter pour des lames certifiées FSC ou PEFC limite l’empreinte carbone et ouvre la porte aux aides à la rénovation responsables.

Clarté préservée, ambiance chaleureuse, installation accessible, performance prix et impact environnemental contenu : adopter une cloison bois légère et lumineuse s’impose comme la solution équilibrée pour structurer un espace sans le refermer.

Les principaux types de cloison bois pour la maison

Claustra bois ajouré pour laisser passer la lumière

Le claustra bois ajouré joue sur le plein et le vide pour filtrer jusqu’à 60 % de la lumière, selon la décoratrice A. Blin, tout en préservant l’intimité visuelle. Il s’installe souvent du sol au plafond entre une entrée et un séjour, ou au bout d’un couloir, là où une paroi pleine étoufferait la perspective. Les lamelles sont espacées de 3 à 7 cm afin de conserver la transparence, et la plupart des fabricants proposent des modules prépercés prêts à visser, épaisseur 35 mm en sapin ou épicéa lamellé collé.

  • Atout déco : motif graphique qui projette des ombres changeantes au fil de la journée.
  • Fonctionnel : léger gain acoustique, environ 5 dB d’après le CSTB sur les cloisons claire-voie.
  • Pose rapide : un module de 1 m se fixe en trois heures pour un bricoleur intermédiaire, relevé Leroy Merlin.
  • Entretien limité : un saturateur incolore tous les deux ans suffit pour éviter le jaunissement.

Cloison tasseaux graphique verticale ou horizontale

La cloison tasseaux pousse l’effet claustra plus loin avec des lattes fines de 20 à 50 mm de large, posées verticalement ou horizontalement. Version verticales pour souligner la hauteur sous plafond, horizontales pour un esprit loft japonais. Pinterest affole les compteurs : les recherches « wood slat wall room divider » ont doublé selon Pinterest Predicts.

  • Rythme visuel : rendu tridimensionnel qui sculpte la lumière.
  • Personnalisation : on joue la bichromie en alternant chêne huilé et laque noire mat, ou on arrondit les chants pour une ligne douce.
  • Montage DIY accessible : tasseaux vissés sur deux traverses puis ancrés dans la dalle et le plafond, coût matière autour de 120 € le week-end d’après BricoleurDuDimanche.
  • Labels à suivre : privilégier bois certifié FSC ou PEFC pour limiter l’empreinte carbone.

Cloison coulissante bois pour espace modulable

Quand la flexibilité prime, la cloison coulissante bois libère ou cloisonne un espace en un geste. Guidage au plafond, rail au sol discret ou système suspendu type barn door, tout dépend de la configuration. Dans les studios, elle sépare le coin nuit sans perdre un centimètre de surface utile.

  • Modularité : passage libre pour un plan ouvert le jour, intimité le soir.
  • Mix matériaux : panneau plein en bouleau + vitrage dépoli ou cannage, pour gagner en luminosité.
  • Kits prêts à poser : 20 % des ventes cloison bois chez Leroy Merlin concernent ces packs rails + panneau.
  • Soin à l’acoustique : un joint brosse périphérique atténue les fuites sonores et la réverbération.

Cloison pivotante ou pleine en lamellé collé

La variante pivotante s’ouvre à 90 ou 180 degrés autour d’un axe décentré, façon paravent géant, tandis que la cloison pleine en lamellé collé offre une continuité visuelle et structurelle. Ce procédé, constitué de lames collées sous pression, garantit stabilité et planéité sans le poids d’une maçonnerie.

  • Spectaculaire : un panneau de 1,20 × 2,40 m devient un « mur-porte » sculptural, parfait pour cloisonner un bureau que l’on souhaite totalement dissimuler.
  • Technicité : le lamellé collé supporte des portées longues, rendant possible des formats XXL sans renfort métallique.
  • Finition au choix : vernis ultra-mat pour un effet boisé naturel ou laque teintée pour un look contemporain.
  • Norme feu : privilégier une classification M3 ou un traitement ignifuge si la cloison se trouve près d’une cuisine ouverte.

Choisir l’essence de bois et les labels écologiques

Comparatif chêne pin sapin bouleau

Chaque essence possède sa propre « signature » en matière de couleur, de dureté et d’entretien. Le tableau comparatif ci-dessous aide à se repérer rapidement pour une cloison décorative ou structurelle :

  • Chêne : bois noble, veinage marqué, densité ± 700 kg/m³. Très bonne résistance aux chocs, se patine joliment. Recommandé pour un claustra haut de gamme ou un passage fréquent. Prix le plus élevé (compter +30 % versus pin).
  • Pin maritime : teinte miel, veines larges, densité ± 500 kg/m³. Facile à usiner, accepte bien lasure ou peinture. Excellent compromis budget/solidité pour un kit modulaire. Sensible aux poinçonnements dans les zones de fort passage.
  • Sapin du Nord : couleur très claire tirant sur le crème, nœuds discrets, densité ± 450 kg/m³. Léger donc parfait pour cloison suspendue plafond-plancher. Traitement fongicide conseillé en pièce humide.
  • Bouleau (contreplaqué) : surface homogène, densité ± 650 kg/m³. Stabilité dimensionnelle élevée grâce au multiplis, idéal pour claustras courbes ou motifs découpés CNC. Son bord stratifié accroche bien la lumière. Tarif intermédiaire, peu ou pas de nœuds à reboucher.

Côté entretien, chêne et bouleau se contentent d’un saturateur incolore tous les deux ans pour conserver leur nuance naturelle, tandis que pin et sapin acceptent sans broncher peintures colorées ou huiles teintées lorsqu’on veut assortir la cloison au mobilier existant.

Labels FSC PEFC et impact carbone

Choisir un bois certifié FSC ou PEFC garantit que la forêt d’origine est gérée durablement et que chaque étape de transformation respecte une chaîne de contrôle vérifiée par tiers indépendant. Pour le consommateur cela se traduit par un marquage clair sur la fiche produit, sans surcoût majeur : selon les centrales de bricolage, la plus-value tourne autour de 3 % sur les tasseaux bruts.

Le bois reste l’un des rares matériaux « carbone négatif » : 1 m² de cloison ajourée en sapin stocke en moyenne 10 kg de CO₂ pendant toute sa durée de vie (donnée FCBA). En comparaison, une verrière aluminium équivalente émet environ 25 kg CO₂/m² lors de sa fabrication. Pour encore abaisser l’empreinte, privilégier un approvisionnement local : un pin coupé et scié dans le quart Sud-Ouest parcourt souvent moins de 300 km jusqu’au chantier, contre plus de 1 500 km pour un contreplaqué exotique.

Enfin, la plupart des fabricants labellisés publient désormais une FDES (fiche de déclaration environnementale et sanitaire) en accès libre. Un QR code sur le kit permet de vérifier instantanément l’énergie grise, les COV émis et la part de bois recyclé ou re-sourcé.

Prix cloison bois posé ou en DIY tableau comparatif

Coût au mètre carré avec un professionnel

Les tarifs varient surtout selon la complexité de la cloison, l’essence choisie et la zone géographique. Les chiffres ci-dessous croisent les barèmes communiqués par MarieClaireMaison, Maison&Travaux et plusieurs enseignes de bricolage. Ils incluent fourniture et pose par un menuisier ou un architecte d’intérieur.

Type de cloison bois Fourchette basse
(€ / m² posé)
Fourchette haute
(€ / m² posé)
Temps moyen de chantier*
Claustra ajouré en sapin/pin 150 250 ½ journée pour 3 m²
Mur de tasseaux chêne ou frêne 180 320 1 journée pour 4 m²
Cloison coulissante bois sur rail 220 380 1 à 2 journées
Cloison pivotante lamellé-collé 250 450 2 journées

*Durée observée sur chantiers standard hors finitions. Pour un devis précis, les pros ajoutent souvent un forfait déplacement (60 à 120 €) et un supplément si la cloison intègre de l’éclairage ou un traitement retardateur de flammes M3.

Budget kit modulaire et matériel DIY

Réduire la note de moitié reste possible pour un bricoleur averti. Les grands magasins de bricolage écoulent désormais un kit sur cinq. Comptez deux à trois heures pour monter un module d’un mètre si la découpe est préparée en atelier.

  • Kit claustra prêt à poser (1 × 2,5 m en sapin, visserie incluse) : 80 à 150 €.
  • Panneau lamellé-collé chêne (18 mm, 60 × 250 cm) : 90 à 120 € pièce.
  • Rail coulissant aluminium + porte bois brut : 160 à 300 € le pack.
  • Quincaillerie et finitions : 15 à 40 € (équerres, tourillons, saturateur incolore).
  • Outillage indispensable : scie sauteuse, visseuse, mètre, équerre – environ 180 € à l’achat ou 30 € la journée en location.

Au final, une cloison ajourée de 3 m² revient entre 240 et 350 € en auto-construction contre 540 à 960 € en faisant intervenir un professionnel. Le gain financier doit cependant intégrer le temps passé et la garantie : un artisan facture la main-d’œuvre mais offre souvent deux ans de garantie et la conformité aux normes feu, un point crucial dans un logement collectif.

Tutoriel installer une cloison bois étape par étape

Outillage préparation et prises de mesure

Avant de sortir la visseuse, on vérifie la liste de matériel : mètre ruban, niveau laser, équerre de menuisier, scie sauteuse munie d’une lame bois fine, ponceuse, perceuse-visseuse avec embouts Torx, chevilles adaptées au support (placo, béton ou brique), tasseaux ou panneaux pré-découpés, tourillons, équerres plates, colle à bois D3, pinceau pour finition, gants et lunettes. Leroy Merlin et Castorama chiffrent la panoplie complète autour de 80 € si vous possédez déjà la scie et la perceuse.

On passe ensuite aux relevés : mesurer hauteur sous plafond à trois endroits (mur gauche, centre, mur droit) afin d’anticiper une éventuelle flèche de dalle. Reporter la plus petite cote et déduire 5 mm de jeu de pose. Même principe sur la largeur. Tracer l’implantation au sol à l’aide d’un cordeau à poudre puis vérifier l’équerrage avec l’équerre de menuisier. Ce traçage précis évite un effet d’éventail disgracieux, fréquent avec les cloisons à tasseaux.

Montage fixation et finitions sécurisées

  1. Assembler le cadre : deux montants verticaux en sapin 38 × 70 mm et deux traverses horizontales forment une ossature vissée/chevillée dans le sol et le plafond. Un module d’un mètre se monte en moins d’une heure selon le guide Leroy Merlin.
  2. Poser les éléments de remplissage : claustra ajouré ou panneaux pleins. Pour des tasseaux 30 × 40 mm, garder un entraxe régulier de 90 mm pour maximiser la lumière. Caler chaque tasseau avec deux tourillons encollés et une vis latérale invisible.
  3. Fixation définitive : utiliser des vis à filetage partiel inox A2 en milieu humide, sinon acier zingué. Sur mur porteur en béton, percer au Ø 6 mm et poser des chevilles à frapper. Sur placo, privilégier les chevilles métalliques Molly à expansion.
  4. Joints et ponçage : coller un joint acoustique néoprène entre bois et plafond pour limiter les vibrations (gain mesuré : environ 3 dB selon un rapport CSTB 2022). Poncer les arêtes, dépoussiérer.
  5. Finition : appliquer deux couches de saturateur incolore pour protéger le chêne ou le sapin tout en gardant la teinte naturelle. Archzine recommande un rappel après deux ans.
  6. Contrôle final : vérifier l’alignement au laser, la stabilité du module et l’absence d’échardes au toucher.

Norme feu M3 et sécurité enfants

La classe de réaction au feu M3 concerne les parois verticales dans les circulations d’habitation et certains ERP. Un bois brut est généralement M4. Pour atteindre M3, deux solutions : choisir un lambris ou un contreplaqué certifié M3 en usine ou appliquer un vernis intumescent homologué (compter 12 € / m²). Les fiches produits précisent le PV de classement, à conserver avec la notice pour votre assureur.

Pour un intérieur familial, quelques réflexes : coins arrondis ou couvre-chant souple pour éviter les chocs, écartement inférieur à 11 cm entre tasseaux afin qu’une tête d’enfant ne puisse passer, vis cachées ou à minima noyées et bouchonnées, produits de finition A+ sans COV. Dans une salle de jeux, opter pour un vernis mat lavable, plus résistant aux feutres que l’huile naturelle. Homelisty rappelle qu’un module vissé plutôt que simplement posé diminue le risque de basculement.

Entretien durabilité et performance acoustique

Saturateur vernis et nettoyage courant

Une cloison bois vit au rythme de la maison : lumière, variations d’humidité, petits chocs. Un traitement adapté prolonge sa tenue dans le temps et évite la grisaille naturelle du bois exposé à l’air. Sur un claustra ou un panneau en tasseaux, le produit star reste le saturateur incolore appliqué en fine couche tous les deux ans. Sa formule microporeuse pénètre la fibre et bloque l’eau sans former de film, ce qui limite les craquelures. Compter 8 à 14 €/m² posé, pinceau compris. Pour un rendu plus tendu ou un effet satiné, un vernis polyuréthane classé A+ (faible émission de COV) assure jusqu’à cinq ans de protection, mais impose de poncer entièrement avant la rénovation suivante.

  • Dépoussiérage hebdomadaire au chiffon microfibre, mouvement vertical dans le sens des fibres.
  • Taches grasses : savon noir dilué, éponge non abrasive, séchage immédiat.
  • Pièce humide (salle de bains, cuisine) : prévoir une visserie inox et passer un voile d’imperméabilisant sur les chants coupés.
  • Éviter les lingettes ménagères chlorées qui ternissent le tanin du chêne et du châtaignier.

Ce rituel express préserve la teinte chaleureuse du sapin ou du bouleau et limite les coûts de remise en état lorsque l’on souhaite déplacer la cloison.

Isolation phonique et apport thermique

Une séparation ajourée n’atteindra jamais les performances d’un doublage placo plus laine minérale. Elle atténue néanmoins le brouhaha quotidien : le rapport CSTB sur les cloisons claire-voie relève un gain moyen de -5 dB entre deux zones de vie, soit la perception d’un son divisé par près de deux tiers pour l’oreille humaine. Le résultat dépend beaucoup du dessin : plus le rythme des lames est serré, plus l’onde sonore est freinée.

  • Insérer un feutre acoustique de 10 mm derrière les tasseaux ou entre deux panneaux multiplie l’affaiblissement jusqu’à 10 dB.
  • Ajouter un caisson plein de 3 à 5 cm en partie basse bloque les basses fréquences (voix masculine, TV).
  • Choisir un bois massif dense, type chêne (env. 700 kg/m³), plutôt qu’un pin léger améliore le résultat de 1 à 2 dB sans changer de section.

Côté confort thermique, le bois affiche un lambda d’environ 0,13 W/m.K, soit deux fois meilleur que le plâtre. Une cloison pleine en lamellé-collé réduit les courants d’air et crée un tampon entre zone chaude et zone tempérée, utile dans un studio où la kitchenette jouxte le coin nuit. Couplée à un tapis ou un rideau épais, la barrière perçoit une température de surface plus élevée, ce qui limite la sensation de paroi froide en hiver.

Inspirations déco cloison bois dans petits espaces

Studios et mezzanines avant après

Dans un studio parisien de 24 m² repéré sur Houzz, la propriétaire cherchait à isoler le coin nuit sans perdre la lumière venant de la seule fenêtre plein sud. Avant, un rideau occultant tassait visuellement la pièce et coupait la circulation. Après intervention, un claustra bois ajouré en tasseaux de sapin certifié PEFC, posé du sol au plafond, crée une alcôve de 6 m². Résultat : +60 % de luminosité mesurée par le décorateur A. Blin, et un gain acoustique de 4 dB selon le même protocole CSTB cité plus haut. Le coût affiché sur la facture artisan s’établit à 320 €/m² pose comprise, soit 1 540 € pour la cloison complète.

Autre cas marquant, un duplex de 18 m² avec mezzanine sous 3,20 m de hauteur. Avant travaux, l’escalier en colimaçon volait le peu d’espace au sol et la chambre haute manquait d’intimité. Après relooking, une cloison tasseaux horizontale en contreplaqué bouleau borde désormais la mezzanine sur trois côtés, sécurise l’accès et sert de garde-corps. L’ajout d’un module pivotant à 90° fait office de trappe visuelle pour garder le contact avec le séjour. Budget : 1 week-end de bricolage et 420 € de matériaux détaillés par le propriétaire sur BricoleurDuDimanche.

Mix bois verre métal pour un style contemporain

Le mariage des matières permet aux mini-surfaces de gagner en caractère sans perdre en légèreté. Les architectes interrogés par Marie Claire Maison recommandent un mix 70 % bois, 20 % verre et 10 % métal noir pour un rendu graphique. Dans un deux-pièces réversibles, une cloison claire-voie en chêne huilé encadre un vitrage feuilleté toute hauteur. Les montants métalliques laqués noir soulignent l’ensemble et rappellent la robinetterie de la kitchenette, pour une continuité visuelle.

  • Panneaux panneaux lamellé-collé chêne + verre dépoli central : parfait pour séparer cuisine et salon tout en masquant l’évier.
  • Tasseaux pin brut + cadre aluminium affleurant : look scandinave, budget serré à 190 €/m² en kit.
  • Claustra châtaignier + lames métal thermo-laqué verticales : touche industrielle, adapté aux pièces humides grâce à la résistance naturelle du châtaignier.

Ces compositions tridimensionnelles évitent l’effet massivement bois, désaturent visuellement la pièce et favorisent la diffusion de la lumière. Les recherches Pinterest « wood slat glass partition » ont doublé, preuve que l’alliance bois verre métal s’impose comme la signature contemporaine des petits espaces.

Cloison bois ou verrière métal le match

Entre chaleur scandinave et esprit atelier, le duel fait rage dans les projets de rénovation. Selon les architectes partenaires de Maison & Travaux, une cloison en bois ajouré coûte en moyenne 22 % de moins qu’une verrière en acier thermolaqué posée par un professionnel, soit 200 à 500 €/m² contre 260 à 640 €/m² pour la verrière. Mais le prix n’est pas le seul critère. Le bois gagne des points côté rapidité : trois heures suffisent pour monter un module d’un mètre (donnée Leroy Merlin), là où une verrière soudée demande souvent une journée et un renfort à deux personnes pour la mise en place.

  • Lumière : avec 60 % de surface ajourée, le claustra en tasseaux laisse presque autant de luminosité qu’une verrière tout verre, tout en supprimant les reflets parfois gênants du vitrage.
  • Ambiance : le bois apporte une température visuelle plus douce et absorbe –5 dB d’écho dans une pièce ouverte (rapport CSTB), quand le métal résonne et nécessite souvent un joint périphérique phonique.
  • Entretien : un saturateur tous les deux ans protège sapin ou pin, alors que la verrière réclame un nettoyage de vitres fréquent et une vigilance anti-rouille sur les parties non laquées.
  • Écologie : un claustra en sapin PEFC stocke près de 8 kg de CO₂ par m², tandis que l’acier, même recyclé, explose le bilan carbone initial malgré son excellente recyclabilité en fin de vie.
  • Norme feu : le bois classé M3 répond aux exigences des logements, la verrière acier est naturellement incombustible mais impose parfois un vitrage feuilleté 44-2 dans les chambres pour la sécurité des occupants.

Reste la question du style. La verrière métal structure un intérieur contemporain et se marie à un parquet ancien, tandis que la cloison bois s’aligne sur la vague naturelle repérée par Pinterest Predicts et les +35 % de requêtes Google sur les claustras. Les deux solutions filtrent la lumière, redessinent l’espace sans le fermer et peuvent cohabiter pour composer un décor mix and match. Le choix final dépend donc davantage de l’ambiance recherchée et du budget que de la performance pure.

FAQ vos questions sur la cloison bois

Vous hésitez encore ? Cette foire aux questions condense les interrogations les plus courantes avant de sauter le pas.

  • Quel budget prévoir ?
    Comptez entre 150 et 450 € du mètre carré pour une cloison bois posée par un artisan, hors finitions. En autoconstruction, la fourchette tourne autour de 80 à 250 € /m², visserie comprise. Les kits modulaires vendus en grande surface de bricolage plafonnent souvent à 350 € le module de 1 × 2,50 m déjà raboté et pré-percé.
  • Quelle essence choisir selon la pièce ?
    Le chêne séduit pour sa dureté dans les zones de passage. Le sapin et le pin, plus économiques et faciles à percer, conviennent aux chambres ou aux bureaux. Le contreplaqué bouleau apporte un toucher uniforme, idéal pour un style scandinave. Dans une salle d’eau, privilégiez un bois traité classe 3 ou un lamellé-collé pré-verni avec visserie inox.
  • La cloison ajourée isole-t-elle vraiment du bruit ?
    Une claire-voie en tasseaux réduit le niveau sonore d’environ 5 dB selon le CSTB, soit l’équivalent d’un léger voile acoustique. Pour atténuer davantage, placez un panneau isolant mince derrière les tasseaux ou combinez bois et feutre.
  • Dois-je traiter le bois contre le feu ?
    Dans un logement classique, la réglementation n’impose pas de classement feu. Une finition vernie classée M3 reste recommandée près d’une cuisine ou d’un poêle. Les lambris perforés vendus comme séparateur respectent déjà ce classement.
  • Puis-je l’installer en logement loué ?
    Oui, si la cloison est autoportante ou fixée par simples chevilles. Elle se démonte sans endommager sol ni plafond et répond ainsi aux exigences de réversibilité inscrites dans de nombreux baux.
  • Comment entretenir la cloison sans ternir sa teinte ?
    Dépoussiérez à sec puis passez une microfibre humide. Tous les deux ans, appliquez un saturateur incolore ou un vernis mat à base d’eau. Évitez les détergents agressifs qui griseraient le bois.
  • Quel impact environnemental ?
    Une cloison bois en sapin lamellé-collé certifié PEFC affiche en moyenne 30 % de CO₂ en moins qu’une cloison métal + verre de surface équivalente, d’après l’indice FDES. Privilégiez des tasseaux porteurs issus de forêts gérées durablement FSC ou PEFC pour limiter l’empreinte carbone.

Sources professionnelles normes et guides pratiques

Passer de l’idée déco à un ouvrage fiable suppose de s’appuyer sur des références techniques. Plans de coupe, résistance au feu ou impact carbone, tout est déjà documenté : encore faut-il savoir où chercher.

  • CSTB : le dossier « Cloison claire-voie bois » détaille les performances acoustiques mesurées en laboratoire et les limites d’emploi en logement collectif. Téléchargement gratuit depuis e-CSTB.
  • FCBA : cahiers pratiques sur le lamellé-collé et recommandations de vissage dans la masse, indispensables pour les cloisons pivotantes ou de grande hauteur.
  • Norme feu M3 : disponible auprès d’Afnor, elle classe la réaction au feu des lambris et claustras installés dans les ERP ou les parties communes d’immeuble.
  • FDES et base INIES : fiches de déclaration environnementale des panneaux massifs, contreplaqués ou MDF, utiles pour comparer le bilan carbone d’un chêne français et d’un pin importé.
  • Guides marchands : Leroy Merlin, Castorama et Lapeyre publient des PDF gratuits avec coupes 3D, listes d’outils et temps de pose. Parfaits pour chiffrer un chantier DIY.
  • Ordre des architectes : le carnet « Séparer sans fermer » compile des études de cas de studios, avec métrés et budgets finalisés.

Avant signature d’un devis, exiger la référence du bois certifié FSC ou PEFC, la fiche FDES et le classement feu de chaque panneau. Ces documents se consultent en ligne, parfois payants, mais ils sécurisent la conformité réglementaire tout en attestant la qualité environnementale du projet.

Clarté, chaleur et modularité : la cloison bois condense ces trois atouts en un seul geste, redessinant l’espace sans plomber le budget ni le bilan carbone. Le bond de 35 % des recherches sur le sujet révèle plus qu’une tendance, il signe la montée d’une exigence collective pour des intérieurs souples et responsables. Une question demeure : si chaque mètre carré de claustra retient près de 10 kg de CO₂, quelle part de la ville pourrions-nous décarboner en généralisant cette solution ? À vous d’esquisser la réponse dans votre prochain chantier, une latte après l’autre.

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Pascal Largilière
Passionné par l’aménagement intérieur et fort d’une solide expérience, j’ai fondé Aménagement Orléans avec une ambition claire : créer des espaces uniques, fonctionnels et élégants, parfaitement adaptés à vos besoins.